FRANÇOIS RUDE.
lit
de temps vous perdez à oublier ces attitudes, ces mouvements conve-
nus dont les professeurs tendent, comme une carcasse de poulet, la
poitrine du modèle! Ce dernier lui-mème, avec les ficelles dont il est
attaché, n'est pas à l'abri de leur manière
Pour le fond de la doctrine de l'Ecole, il peut se réduire à un petit
nombre de propositions, admises même par l'auteur des idoruces^ :
L'uccidentei Me doù /umués uiiérer i'uniA de curucAre des /orme,s. —
Dans la compréhension académique, ces mots signifient que toute
particularité est dénaturante et qu'il est du devoir de l'artiste de
réagir au nom de l'absolu, c'est-à-dire de l'abstrait : en d'autres
termes, de se soumettre à l'idéal officiel.
Le D/pe du i?euu n'eadsA que duu.s iu nuèure coiiecèive (R ne se rcucoutre
pus du/?..s /e.s individus. — Nous ne pouvons donc arriver à concevoir
le beau que parle dépouillement de la collectivité : autrement dit par
la comparaison des qualités individuelles et la formation arbitraire
d'un type au moyen d'une sélection d'éléments rapportés. Mais, alors,
à quoi répond la fameuse unité du caractère des formes et que fait-on
de la vie individuelle?
L'Aomme esi envisupé comme iu copie d'uu éire pur/'uù dont d e.st piu.s
ou moins dépénéré. Le inti de i'uriisie e.si de retrouver i'Aomme prinriii/*. —
On suppose, à ce qu'il parait, que l'art ne saurait descendre, sans se
ravaler, au-dessous de la nature primitive; or, nous ne voyons seu-
lement pas comment il y pourrait atteindre.
<( De nos jours, écrit Paillot de Montabert, pour connaître et pour
exprimer comme les Anciens les caractères variés de la nature, tels
que la force et l'agilité..., la jeunesse même et la virilité, il faudrait
d'autres moyens que ceux que nous avons, d'autres modèles vivants
que ceux de nos Académies, d'autres façons d'observer et de distin-
guer la nature, un plus grand nombre d'ouvrages antiques, ou plutôt
des collections autrement classées que celles que le luxe seul a for-
mées. Ainsi, faute de ressources semblables, mues devons recourir uusv
idées AAoriques que procurent, en ce point, inconte/npAPiondes monuments
u/Uique.s, As écriés des Anciens et As modéAs que iu nuture nous o//'ro uu.ssi
de temps en temps, comme un.se Grecs. Nous devons, pur conséquent uper-
cevoir que mute //pure qui ne .se/'uit pus e.récutée, étudiée et ?néditée duns
cet esprit pAiiosopidque, seruit un ouvrupe que iu nuture désupprouverud
comme peu dipne de iu duute scAuce de i'urt. »
1. E. Deiesciuze, David et ses e'tèves.
2. Cf. E. Deiesciuze, Louis David et ses éièves; Jules David, Le Peintre Louis
David; Paillot de i\lontabert, Traité de peinture.
lit
de temps vous perdez à oublier ces attitudes, ces mouvements conve-
nus dont les professeurs tendent, comme une carcasse de poulet, la
poitrine du modèle! Ce dernier lui-mème, avec les ficelles dont il est
attaché, n'est pas à l'abri de leur manière
Pour le fond de la doctrine de l'Ecole, il peut se réduire à un petit
nombre de propositions, admises même par l'auteur des idoruces^ :
L'uccidentei Me doù /umués uiiérer i'uniA de curucAre des /orme,s. —
Dans la compréhension académique, ces mots signifient que toute
particularité est dénaturante et qu'il est du devoir de l'artiste de
réagir au nom de l'absolu, c'est-à-dire de l'abstrait : en d'autres
termes, de se soumettre à l'idéal officiel.
Le D/pe du i?euu n'eadsA que duu.s iu nuèure coiiecèive (R ne se rcucoutre
pus du/?..s /e.s individus. — Nous ne pouvons donc arriver à concevoir
le beau que parle dépouillement de la collectivité : autrement dit par
la comparaison des qualités individuelles et la formation arbitraire
d'un type au moyen d'une sélection d'éléments rapportés. Mais, alors,
à quoi répond la fameuse unité du caractère des formes et que fait-on
de la vie individuelle?
L'Aomme esi envisupé comme iu copie d'uu éire pur/'uù dont d e.st piu.s
ou moins dépénéré. Le inti de i'uriisie e.si de retrouver i'Aomme prinriii/*. —
On suppose, à ce qu'il parait, que l'art ne saurait descendre, sans se
ravaler, au-dessous de la nature primitive; or, nous ne voyons seu-
lement pas comment il y pourrait atteindre.
<( De nos jours, écrit Paillot de Montabert, pour connaître et pour
exprimer comme les Anciens les caractères variés de la nature, tels
que la force et l'agilité..., la jeunesse même et la virilité, il faudrait
d'autres moyens que ceux que nous avons, d'autres modèles vivants
que ceux de nos Académies, d'autres façons d'observer et de distin-
guer la nature, un plus grand nombre d'ouvrages antiques, ou plutôt
des collections autrement classées que celles que le luxe seul a for-
mées. Ainsi, faute de ressources semblables, mues devons recourir uusv
idées AAoriques que procurent, en ce point, inconte/npAPiondes monuments
u/Uique.s, As écriés des Anciens et As modéAs que iu nuture nous o//'ro uu.ssi
de temps en temps, comme un.se Grecs. Nous devons, pur conséquent uper-
cevoir que mute //pure qui ne .se/'uit pus e.récutée, étudiée et ?néditée duns
cet esprit pAiiosopidque, seruit un ouvrupe que iu nuture désupprouverud
comme peu dipne de iu duute scAuce de i'urt. »
1. E. Deiesciuze, David et ses e'tèves.
2. Cf. E. Deiesciuze, Louis David et ses éièves; Jules David, Le Peintre Louis
David; Paillot de i\lontabert, Traité de peinture.