DOI Heft:
Nr. 6
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BIBLIOGRAPHIE
i
HECTOR BERHOZ*
HEURE de la justice est enfin venue, soicnneUe, éclatante,
pour le grand génie méconnu qui fut Hector Berlioz. L'œu-
vre de réparation, commencée il y a vingt ans, par les
concerts Pasdcloup et Coionne, s'est poursuivie dans la
presse, grâce aux convictions de quelques hommes coura-
geux. Tous ceux qui s'intéressent à la musique se souvien-
nent de ces belles auditions du Cirque d'hiver et du Châtelet
qui ont fait connaître à la France, si longtemps et si obsti-
nément rebelle, les productions symphoniques du plus
grand de scs compositeurs. Aujourd'hui le nom du maître est devenu
populaire, il est acclamé par la foule. Les haines irréconciliables sont
ntes; les Scudo, les Fétis, les Jouvin, tous les Zoïle fanatiques ont été
emportés par le vent de Foubli; le maitre rayonne maintenant dans une
auréole de gloire; il a été coulé en bronze et célébré avec toutes les pompes
officielles, et ce qui vaut mieux, le voilà ressuscité daus le beau monument
que M. Jullicn vient d'élever à sa mémoire. 11 ne manque plus à cette réparation,
pour être complète, — mais c'est là que le bàt nous blesse, — d'assister à la re-
prise de ces trois chefs-d'œuvre dramatiques ; BcuMiMHo ^ d?é-
les 11 est inconcevable que, sur ce point, nous nous laissions
encore devancer par l'étranger et surtout par l'Allemagne, qui a récemment monté
sur ses principales scènes, et avec un succès considérable, l'opéra de
C^MM. Qu'attend donc l'Opëra-Comique pour le mettre à l'étude et faire con-
naître, de notre génération, une œuvre qui n'a eu en France que trois représen-
tations, et qui, de l'avis de ceux qui l'ont entendue en Allemagne, est pleine de
sève, d'originalité et de bouillonnante jeunesse?
11 y a quatorze ans, écrivait Berlioz en 1850, que j'ai été traîné sur la claie
à l'.Opéra; je viens de relire avec soin et la plus froide impartialité ma pauvre
1. Hecto?* Berlioz, sa Fie et ses Œurres, par Adolphe Jullien. Paris, librairie de l'Art,
1 vol. gr. in-4°, illustré de nombreuses gravures.
i
HECTOR BERHOZ*
HEURE de la justice est enfin venue, soicnneUe, éclatante,
pour le grand génie méconnu qui fut Hector Berlioz. L'œu-
vre de réparation, commencée il y a vingt ans, par les
concerts Pasdcloup et Coionne, s'est poursuivie dans la
presse, grâce aux convictions de quelques hommes coura-
geux. Tous ceux qui s'intéressent à la musique se souvien-
nent de ces belles auditions du Cirque d'hiver et du Châtelet
qui ont fait connaître à la France, si longtemps et si obsti-
nément rebelle, les productions symphoniques du plus
grand de scs compositeurs. Aujourd'hui le nom du maître est devenu
populaire, il est acclamé par la foule. Les haines irréconciliables sont
ntes; les Scudo, les Fétis, les Jouvin, tous les Zoïle fanatiques ont été
emportés par le vent de Foubli; le maitre rayonne maintenant dans une
auréole de gloire; il a été coulé en bronze et célébré avec toutes les pompes
officielles, et ce qui vaut mieux, le voilà ressuscité daus le beau monument
que M. Jullicn vient d'élever à sa mémoire. 11 ne manque plus à cette réparation,
pour être complète, — mais c'est là que le bàt nous blesse, — d'assister à la re-
prise de ces trois chefs-d'œuvre dramatiques ; BcuMiMHo ^ d?é-
les 11 est inconcevable que, sur ce point, nous nous laissions
encore devancer par l'étranger et surtout par l'Allemagne, qui a récemment monté
sur ses principales scènes, et avec un succès considérable, l'opéra de
C^MM. Qu'attend donc l'Opëra-Comique pour le mettre à l'étude et faire con-
naître, de notre génération, une œuvre qui n'a eu en France que trois représen-
tations, et qui, de l'avis de ceux qui l'ont entendue en Allemagne, est pleine de
sève, d'originalité et de bouillonnante jeunesse?
11 y a quatorze ans, écrivait Berlioz en 1850, que j'ai été traîné sur la claie
à l'.Opéra; je viens de relire avec soin et la plus froide impartialité ma pauvre
1. Hecto?* Berlioz, sa Fie et ses Œurres, par Adolphe Jullien. Paris, librairie de l'Art,
1 vol. gr. in-4°, illustré de nombreuses gravures.