LE
UVEMENT DE LA CRITIQUE
ET DES MUSÉES EN HOLLANDE
L n'est guère d'étude qui, en ces dernières années, ait été pius
complètement renouvelée que celle des maîtres hollandais et pen-
dant longtemps les informations qui les concernaient restèrent
aussi suspectes que rares. Avec sa verve communicative, Hürgcr
contribua plus que personne à ramener vers eux le goût du public
et l'attention de la critique. Le chaleureux écrivain était d'ailleurs aussi bien
renseigné sur l'École néerlandaise qu'on pouvait l'être à ce moment; mais la
passion un peu exclusive que celle-ci lui avait inspirée allait nous valoir bientôt
sur elle des documents plus sûrs et plus nombreux. Stimulés par le zèle de cet
étranger et par les appels réitérés qu'il leur adressait, les érudits hollandais
s'étaient mis à l'œuvre et, de son vivant même, ils communiquaient à cet admirateur
si fervent de leurs peintres les prémices de leurs découvertes. Sur bien des points
déjà, des archivistes, des chercheurs tels que MM Scheltema, Kramm, Élzevier,
Eeckhoff et d'autres encore nous apportaient ainsi de précieuses lumières et,
en 1870, M. Van der Viliigen publiait, sur les artistes de Harlem, un excellent
volume dont le temps n'a fait que consacrer le mérite et l'utilité.
Dès lors l'éveil était donné. Avec une émulation bien naturelle, dans toutes les
villes de la Hollande on travaillait à l'envi à augmenter ce premier fonds ou à
mettre en œuvre les matériaux déjà recueillis, en abordant des monographies
d'artistes ou des études d'ensemble plus méthodiquement conçues, marquées par
une exactitude plus rigoureuse. M. Pli. van der Kellen, l'éminent directeur du
Cabinet des Estampes d'Amsterdam, nous donnait, avec la première partie de son
PcHP?'^ un modèle d'érudition et de goût qui rend plus vifs
encore nos regrets de ne pas lui voir poursuivre et mener à terme l'œuvre ainsi
entreprise. En collaboration avec un autre fin connaisseur, M. D. Franken, dont
on n'invoque jamais en vain le savoir et l'obligeance, il publiait une consciencieuse
notice sur l'DEMvre rfg Fnn & F^M% et M. Franken seul replaçait en pleine
lumière le talent si original d'Adrien van de Venne, le peintre de la P^cAc
du Musée d'Amsterdam et de notre chef-d'œuvre du Louvre : la Fcfe ù
UVEMENT DE LA CRITIQUE
ET DES MUSÉES EN HOLLANDE
L n'est guère d'étude qui, en ces dernières années, ait été pius
complètement renouvelée que celle des maîtres hollandais et pen-
dant longtemps les informations qui les concernaient restèrent
aussi suspectes que rares. Avec sa verve communicative, Hürgcr
contribua plus que personne à ramener vers eux le goût du public
et l'attention de la critique. Le chaleureux écrivain était d'ailleurs aussi bien
renseigné sur l'École néerlandaise qu'on pouvait l'être à ce moment; mais la
passion un peu exclusive que celle-ci lui avait inspirée allait nous valoir bientôt
sur elle des documents plus sûrs et plus nombreux. Stimulés par le zèle de cet
étranger et par les appels réitérés qu'il leur adressait, les érudits hollandais
s'étaient mis à l'œuvre et, de son vivant même, ils communiquaient à cet admirateur
si fervent de leurs peintres les prémices de leurs découvertes. Sur bien des points
déjà, des archivistes, des chercheurs tels que MM Scheltema, Kramm, Élzevier,
Eeckhoff et d'autres encore nous apportaient ainsi de précieuses lumières et,
en 1870, M. Van der Viliigen publiait, sur les artistes de Harlem, un excellent
volume dont le temps n'a fait que consacrer le mérite et l'utilité.
Dès lors l'éveil était donné. Avec une émulation bien naturelle, dans toutes les
villes de la Hollande on travaillait à l'envi à augmenter ce premier fonds ou à
mettre en œuvre les matériaux déjà recueillis, en abordant des monographies
d'artistes ou des études d'ensemble plus méthodiquement conçues, marquées par
une exactitude plus rigoureuse. M. Pli. van der Kellen, l'éminent directeur du
Cabinet des Estampes d'Amsterdam, nous donnait, avec la première partie de son
PcHP?'^ un modèle d'érudition et de goût qui rend plus vifs
encore nos regrets de ne pas lui voir poursuivre et mener à terme l'œuvre ainsi
entreprise. En collaboration avec un autre fin connaisseur, M. D. Franken, dont
on n'invoque jamais en vain le savoir et l'obligeance, il publiait une consciencieuse
notice sur l'DEMvre rfg Fnn & F^M% et M. Franken seul replaçait en pleine
lumière le talent si original d'Adrien van de Venne, le peintre de la P^cAc
du Musée d'Amsterdam et de notre chef-d'œuvre du Louvre : la Fcfe ù