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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 38.1888

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Nr. 2
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Garnier, Édouard: Les anciens vases de pharmacie: des hôpitaux et hospices de Paris
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https://doi.org/10.11588/diglit.24192#0149

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LES ANCIENS VASES DE PHARMACIE.

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fourneaux, forges, martinets, faïenceries et verreries, à peine de
trois mille livres d'amende, de démolition des fours, etc. )>. En consé-
quence, on voulait obliger les manufacturiers établis depuis cette
époque à se conformer aux prescriptions de l'arrêt quand bien même
leur établissement aurait existé antérieurement; ils s'y refusaient
avec juste raison et c'est Jean Binet, établi depuis le 4 décembre 1750,
qui soutint victorieusement ses droits et ceux de ses confrères. En
1764, sa manufacture était entre les mains de son beau-frère,
Tliory, dont nous trouvons le nom écrit en gros caractères A. ...
THORY, RUE DE LA ROQUETTE, A PARIS, le R' otdoùre 1778, sous un
grand vase à serpents en relief, porté sur un socle carré décoré
des armoiries de la famille Necker, surmontées de la couronne
comtale. C'est le plus important de toute une série de vases fabri-
qués pour la pharmacie de l'hôpital fondé par le célèbre ministre
et sa femme; l'émail en est blanc et pur et la décoration assez
soignée, quoique le bleu, d'un ton très harmonieux, ait légèrement
bouillonné par places et qu'il ait parfois un peu coulé.
Il existe beaucoup d'autres vases datant de la dernière moitié du
xvnP siècie, dans lesquels on retrouve le décor bleu vigoureusement
dessiné de noir qui était un des caractères du décor de Saint-Cloud;
cependant nous ne pouvons !es attribuer à cette manufacture qui,
depuis longtemps, ne fabriquait plus que de la porcelaine, et nous les
croirions plutôt de Paris, où plusieurs fabriques^ notamment celle
d'Ollivier, rue de la Roquette, avaient adopté ce genre de décoration.
A côté de ces vases qui sont tous peints sur rwud crM, il en est un
certain nombre, entre autres toute la série qui provient de la phar-
macie de l'hôpital Beaujon, qui sont décorés /lui de ?M0M/?e
d'armoiries et d'un semé de barbeaux. Bien que l'on n'ait encore
signalé dans ce genre de décoration aucune, faïence parisienne, nous
sommes persuadé qu'il en a été fabriqué à Paris, au faubourg Saint-
Antoine, sous le nom de j^po/mee, /tmtm &ure \ et c'est à Paris
que nous donnerions les vases de Beaujon qui ne rappellent, du reste,
ni par la couleur, ni par l'exécution, aucune faïence des manufac-
tures connues.
La fourniture des faïences, aussi bien des vases de pharmacie que
des faïences de service aux hôpitaux et hospices, semble avoir été, du
qui ne peuvent servir ni au chauffage ni à la construction R. Quelques-uns d'entre
eux vendaient de la braise. « ibn? rP /n 31. Manufacture de fayence. On
y débite de la braise, x — (Le ProrwcàB è PnrA.)
1. Cf. L'AraiR-CoMrrMr, pa,s'.s*ùa.
 
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