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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 38.1888

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Nr. 3
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Hymans, Henri: Quentin Matsys, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24192#0216

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196

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Ne s'agirait-il pas du tableau n° 565 du Musée d'Anvers, une
rangée par le catalogue dans l'Ecole de Matsys et que M. Van
den Branden restitue, à très juste titre, au Ris du peintre? L'œuvre
est d'un sentiment remarquable et pourrait expliquer l'admiration
de Léopold-Guillaume, à la vue du tableau de la Chapelle des Tonne-
liers, au dire de Fornenberg. La IGerge en pleurs se penche sur le
cadavre du Christ et baise son front sanglant.
Le paysage est une reproduction presque absolue du principal
motif du grand retable d'Anvers : la grotte du sépulcre et les
préparatifs de l'ensevelissement.
Fornenberg nous apprend encore qu'il existait de son temps
une PARt de Matsys, perdue ou peut-être détruite. C'était un petit
tableau à volets qui avait orné l'oratoire de l'archiduc Albert. Le
panneau central représentait le Christ mort sur les genoux de la
Vierge, environnée de saint Jean et des Maries en pleurs. Sur l'un
des volets on voyait sainte Agnès en bergère, coiffée d'un chapeau
de paille et tenant une houlette, tandis que l'autre représentait sainte
Barbe. L'œnvre, dit Fornenberg, était remarquable par la fermeté
du dessin et l'éclat du coloris. On y attachait un prix considérable,
car elle était renfermée dans une boîte d'ébène, pourvue de charnières
d'argent et incrustée sur les deux faces d'ornements du même métal.
En 1651 ou 1652, ajoute notre restaurateur, on Rt hommage
du tableau au sieur Thomas Lopes, baron de Limai, pmymOr à Anvers.
Il était en train de s'écailler et des retouches malencontreuses
l'avaient détérioré. Il n'en est que trop souvent ainsi, par la faute de
grossiers récureurs. De pareilles œuvres me passent journellement
par les mains. Celle-ci me fut remise pour voir ce que j'en pourrais
faire. A l'extrême satisfaction du possesseur et de l'avis des juges
les plus compétents, je parvins A à rétablir la
peinture dans son état primitif. On sait, du reste, ce dont nous
sommes capables. »
La cathédrale de Cracovie conserve une Th'eAt que la tradition
donne à Quentin Matsys. Mesurant 67 centimètres de haut sur 55
de large, c'est une peinture de la plus remarquable expression.
La Vierge en pleurs se penche sur le cadavre du Christ. A gauche
apparaît saint Jean. Sur un ciel tourmenté se détachent les trois
croix; dans le lointain, à droite, la ville de Jérusalem. Les Rgures
sont à mi-corps. La description, comme on l'a vu, ne concorde pas
entièrement avec celle donnée par Fornenberg, ni le style, pour
autant qu'on le juge par la photographie que nous devons à l'obli-
 
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