LA CÉRAMIQUE ITALIENNE.
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Musée de Cluny, car les anciens auteurs faentins le croyaient de
l’un des Délia Robbia, montre que l’industrie de ces derniers était
pratiquée avec toutes ses variétés dans la cité des Manfredi, bien
qu’avec un autre sentiment décoratif.
Le décor si particulier des pavés rectangulaires de San-Petronio
et du disque de la collection Edouard André, se retrouve avec quel-
ques modifications dans le dessin des fleurons sur le fond resté libre
d’un grand plat du Musée de Cluny (n° 2809) où une tête quelque
peu barbare est représentée, dont le profil est enveloppé par un
BORD DE PLAT. — FAE.1ZA, XV« SIÈCLE
(Musée de Faenza.)
champ libre qui en épouse les contours. Ce plat est authentiqué de
Faenza par ce motif. Mais il en est un autre et qui n’est pas moins
caractéristique, que nous noterons pour son bord. Celui-ci est décoré
d’une suite de zigzags, s’appuyant au filet de bordure, et couvrant
un champ triangulaire, sortes de paraphes comme en trace parfois la
plume au bas d’un écrit qu’on est bien aisé d’avoir terminé. Le
pinceau les a peints librement en revenant sur lui-même, sans
recouvrir cependant le trait qu’il vient de faire et en raccourcissant
chaque fois sa course. Quelques traits minces et presque parallèles,
disposés par touffes, garnissent l’intervalle que ces paraphes laissent
entre eux, s’appuyant à l’autre filet de bordure.
Nous retrouvons ce même motif comme ornement de l’un des
anneaux du disque de Faenza daté de 1475 et cité plus haut.
Nous le retrouvons encore sur le bord d’un autre plat du Musée
de Cluny (n° 2810) qui représente un homme en costume du
xve siècle, tenant un bâton levé, presque enveloppé par une bande-
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Musée de Cluny, car les anciens auteurs faentins le croyaient de
l’un des Délia Robbia, montre que l’industrie de ces derniers était
pratiquée avec toutes ses variétés dans la cité des Manfredi, bien
qu’avec un autre sentiment décoratif.
Le décor si particulier des pavés rectangulaires de San-Petronio
et du disque de la collection Edouard André, se retrouve avec quel-
ques modifications dans le dessin des fleurons sur le fond resté libre
d’un grand plat du Musée de Cluny (n° 2809) où une tête quelque
peu barbare est représentée, dont le profil est enveloppé par un
BORD DE PLAT. — FAE.1ZA, XV« SIÈCLE
(Musée de Faenza.)
champ libre qui en épouse les contours. Ce plat est authentiqué de
Faenza par ce motif. Mais il en est un autre et qui n’est pas moins
caractéristique, que nous noterons pour son bord. Celui-ci est décoré
d’une suite de zigzags, s’appuyant au filet de bordure, et couvrant
un champ triangulaire, sortes de paraphes comme en trace parfois la
plume au bas d’un écrit qu’on est bien aisé d’avoir terminé. Le
pinceau les a peints librement en revenant sur lui-même, sans
recouvrir cependant le trait qu’il vient de faire et en raccourcissant
chaque fois sa course. Quelques traits minces et presque parallèles,
disposés par touffes, garnissent l’intervalle que ces paraphes laissent
entre eux, s’appuyant à l’autre filet de bordure.
Nous retrouvons ce même motif comme ornement de l’un des
anneaux du disque de Faenza daté de 1475 et cité plus haut.
Nous le retrouvons encore sur le bord d’un autre plat du Musée
de Cluny (n° 2810) qui représente un homme en costume du
xve siècle, tenant un bâton levé, presque enveloppé par une bande-