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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 8.1892

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Nr. 4
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Fabriczy, Cornelius von: Recherches nouvelles sur Donatello, Masaccio et Vellano
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https://doi.org/10.11588/diglit.24661#0358

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RECHERCHES NOUVELLES

SUR

DONATELLO, MASACGIO ET VELLANO

e peu de renseignements que l’on possédait sur les relations du
grand initiateur de la sculpture moderne avec les Gonzague,
notamment avec le marquis Louis III, nous avaient été fournis par
le regretté chanoine W. Braghirolli, qui les avait tirés des Archi-
ves de Mantoue (Giornale di Erudizione artisticu, 1873). Il en
résultait que Donatello, se trouvant à Mantoue en 1450, accepta de fondre une
châsse de bronze pour les reliques de saint Anselme, le patron du diocèse de
Mantoue; que toutefois l’exécution en fut arrêtée net ; le maître, après avoir fourni
uùe esquisse, étant parti subitement. On ignore les motifs de cette brusque résolu-
tion; tout ce que nous savons, c’est que Donatello ne consentit pas à retourner à
Mantoue, bien que le marquis Louis ne se fit pas faute, à plusieurs reprises, de lui
adresser à cet égard les plus vives instances.

Les découvertes du chanoine Braghirolli viennent d’être complétées par trois
lettres retrouvées, dans les archives des Gonzague à Mantoue, par M. Intra (Archiviu
storico lombardo, t. XIII, p. 636 et suiv.). Dans la première, datée de Mantoue
(2!) mai 1450), le marquis Louis ordonne au châtelain de sa villa de Iîevere de
faire déposer dans un endroit sùr « les sept ligures » envoyées par Donatello. 11
ne nous est pas donné de deviner ce que représentaient ces sculptures, ni quelle
était leur destination. M. Intra émet la conjecture qu’il s’agissait des génies nus
ou « putti », destinés à accompagner les écussons que le marquis faisait appli-
quer sur tous les édifices qu'il érigeait, tels que les villas de Revere, Saviola et
Gonzaga, les églises de Saint-André et de Saint-Sébastien, et une partie du palais
de-Mantoue. En tout cas, il ne saurait être question ici des trois bas-reliefs qui
ornaient jadis une balustrade de Saint-Sébastien et qui se trouvent actuellement
enchâssés dans les parois du portique de la même église : la preuve c’est que
cette église ne fut commencée que dix ans plus tard.

Une seconde lettre, écrite par le marquis à sa femme Barbe de Brandebourg,
de la villa même de Revere, permet de préciser davantage. Dans cette lettre datée
du lü juin -1430, c’est-à-dire postérieure de quinze jours à peine à la première, le
marquis recommande aux soins de sa femme « les pierres et objets » envoyés
de Padoue par Donatello et Giovanni da Milano; il annonce en même temps qu’il
 
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