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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 8.1892

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Nr. 2
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Bouchot, Henri: Le portrait-miniature en France, 1, Les origines, la tradition, la technique
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https://doi.org/10.11588/diglit.24661#0128

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LE

PORTRAIT-MINIATURE EN FRANGE

(premier article.)

I.

LES ORIGINES. - LA TRADITION. - LA TECHNIQUE.

L’art, comme toutes les choses de
l’esprit, se transforme insensiblement,
et ses terminologies conservées dans le
langage commun, changent d’objet .et
finissent par perdre leur sens vrai. Au
temps où le terme de miniature s'ap-
pliqua plus généralement aux petits
portraits peints à l’aquarelle sur vélin
ou sur papier, il ne restait plus de mi-
niateurs au monde, ou si peu qu’il serait
oiseux de le dire. Dans le principe ce
mot, dérivé de minium, se donnait à
cette classe modeste d’enlumineurs chargés de colorier en rouge les
lettres initiales ou les fins de lignes dans les manuscrits. L’impri-
merie réduisit encore leur travail, le cantonna dans une sorte de
pratique machinale, bornée, semblable un peu à celle des coloristes
au patron, dont on se reprend pour l’instant à ressusciter l’indus-
trie. Mais le portrait en miniature existait depuis longtemps, on
en faisait un usage constant dans les livres, dans les bijoux de
collier; on les suspendait aux murs comme de petits tableaux, bien
avant que leur dénomination moderne eût prévalu. Pour les gens
du xve ou du xvie siècle, ces\ effigies étaient des « painctures »,
 
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