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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 8.1892

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Nr. 5
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Bouchot, Henri: Le portrait-miniature en France, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24661#0436

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LE

PORTRAIT-MINIATURE EN FRANGE

(deuxième article1.)

De Clouet jusqu’à Jean
Petitot l’émailleur, c’est-à-
dire pendant près d’un siècle,
le portrait-miniature s’en ira
de décadence en décadence,
sans personne qui le relève,
abandonné aux moindres ar-
tistes, détrôné par les crayons,
les gravures en taille-douce,
ou les mignonnes peintures
à l’huile. Dans les Flandres,
une école nouvelle en applique
les procédés délicats à la
parodie mièvre des grandes
toiles. Certains délaissent la portraiture pour les oiseaux ou les
fleurs, pour le paysage même, heui’eux d’écrire en des espaces
minuscules les kermesses ou les rues populeuses des villes, si fines,
si ténues que l’œil s’abîme à y démêler les personnages. On dit que
Hans Bol, un de ces hommes, dégoûté de la grande peinture que ses
rivaux ne se faisaient point faute de lui emprunter et de démarquer
à leur profit, se jeta à corps perdu dans les compositions microsco-
piques, lançant à ses imitateurs une phrase ironique dont Karl van
Mander nous a conservé le sens : « Qu’ils sifflent dans leurs doigts ceux

1. Voir la Gazette, livraison d’août, p. 115.
 
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