QUELQUES PEINTURES DE MIGUEL VANLOO.
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chose de la probité et de la sincérité hollandaises, les premiers élé-
ments de la peinture. En 1724, il obtenait le prix de Rome avec le
sujet de Moïse foulant aux pieds les verges de Pharaon. En 1727, il partit
pour Rome avec Carie et François Vanloo. Son temps de séjour expiré,
Michel aida Carie dans les travaux de décoration que celui-ci avait
entrepris au palais de Turin. En 1733, il se présenta à l’Académie et
fut reçu sur son tableau représentant Apollon poursuivant Daphné.
Désigné à Philippe Y par Rigaud, il obtint en 1736 la charge de pre-
mier peintre du roi avec dix mille livres de traitement, charge devenue
vacante par suite de la mort de Ranc. Louis-Michel resta en Espagne
jusqu’en 1752 et il y forma quelques élèves. La part qu’il prit à la
fondation de l’Académie des Beaux-Arts de San-Fernando, dont il
devint le premier directeur, fut considérable. Mariette, dans son
Abecedario, nous apprend que Michel, à son retour d’Espagne, alla
d’abord s’établir en Angleterre, puisque, n’y rencontrant pas l’accueil
qu’il espérait, il revint à Paris, où il mourut en 1771. Le Musée du
Louvre ne conserve de lui que deux de ses propres portraits et un
troisième représentant l’architecte Soufflot, tous d’une bonne exécu-
tion, mais qui ne donnent pas toute la mesure de son large et solide
talent dans Fart de grouper et de composer les portraits d’apparat,
de l’importance de ceux que nous avons décrits.
PAUL LEFORT.
VIII. — 3e PÉRIODE.
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chose de la probité et de la sincérité hollandaises, les premiers élé-
ments de la peinture. En 1724, il obtenait le prix de Rome avec le
sujet de Moïse foulant aux pieds les verges de Pharaon. En 1727, il partit
pour Rome avec Carie et François Vanloo. Son temps de séjour expiré,
Michel aida Carie dans les travaux de décoration que celui-ci avait
entrepris au palais de Turin. En 1733, il se présenta à l’Académie et
fut reçu sur son tableau représentant Apollon poursuivant Daphné.
Désigné à Philippe Y par Rigaud, il obtint en 1736 la charge de pre-
mier peintre du roi avec dix mille livres de traitement, charge devenue
vacante par suite de la mort de Ranc. Louis-Michel resta en Espagne
jusqu’en 1752 et il y forma quelques élèves. La part qu’il prit à la
fondation de l’Académie des Beaux-Arts de San-Fernando, dont il
devint le premier directeur, fut considérable. Mariette, dans son
Abecedario, nous apprend que Michel, à son retour d’Espagne, alla
d’abord s’établir en Angleterre, puisque, n’y rencontrant pas l’accueil
qu’il espérait, il revint à Paris, où il mourut en 1771. Le Musée du
Louvre ne conserve de lui que deux de ses propres portraits et un
troisième représentant l’architecte Soufflot, tous d’une bonne exécu-
tion, mais qui ne donnent pas toute la mesure de son large et solide
talent dans Fart de grouper et de composer les portraits d’apparat,
de l’importance de ceux que nous avons décrits.
PAUL LEFORT.
VIII. — 3e PÉRIODE.