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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 8.1892

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Nr. 3
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Champeaux, Alfred de: L' art décoratif dans le vieux Paris, 10
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https://doi.org/10.11588/diglit.24661#0248

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22G

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

l’arrière-cour sont ornées d’allèges à poste et de balcons en fer, mais
à l’intérieur tout a été complètement dévasté. La maison n° 12 de la
même rue se recommande par sa belle façade dont le portail est
surmonté d’un mascaron Louis XV, et par les grandes proportions de
sa cour. Le presbytère attenant à l’église Saint-Merry (rue de la
Verrerie n° 76), est décoré d’un fronton cintré de maigre apparence,
dont les extrémités soutiennent deux statues de génies (xvme siècle).
Nous signalons aussi aux curieux plusieurs vieilles demeures (nos 7,
24, 36, 52, 60, 64, 78, 79, 83, 87) de cette dernière rue.

A la rencontre des rues Saint-Merrjr et du Temple, s’élève l’hôtel
du président Brière d’Azy, où se voyaient des boiseries de style
Louis XVI, dont le propriétaire actuel, M. Adrian, a fait transporter
trois dessus de porte à couronnes de roses dans son appartement
de la place des Vosges. Dans la rue Brantôme, — autrefois des
Petits-Champs-Saint-Martin, — sont situés deux logis auxquels on
prête un intérêt historique, l’un (n° 8) aurait été habité par la reine
Anne (?) ; le second à vantail de porte bardé de clous, aurait appartenu
à la belle Gabrielle (?). Il semble bien difficile que cette dernière ait
pu habiter toutes les maisons dont la tradition lui fait hommage ; ce
serait sa cinquième demeure que nous rencontrerions. Une maison
de la rue Beaubourg (n° 55), offre des murailles en briques avec des
chaînes de pierre qui portent la date du temps de Henri IV.

Le célèbre peintre de portraits Largillière s’était fait construire
dans la rue Geoffroy-l’Angevin une maison commodément disposée,
où les amateurs de peinture pouvaient voir ses oeuvres (Germain
Brice, t. II, p. 70). Cette maison (n° 3) avait conservé, jusqu’à ces
dernières années, deux grands panneaux décoratifs représentant des
paysages et des animaux encadrés par des rideaux de velours rouge
et des balustres de marbre, qui ont été acquis par Mme la baronne
Nathaniel de Rothschild. L’une des deux toiles de Largillière est
placée dans le grand escalier, où elle produit un merveilleux effet,
et la seconde dans la salle à manger de son hôtel du faubourg
Saint-Honoré.

Nombre de maisons anciennes ont été respectées dans la rue
Quincampoix, qui offre le même aspect architectonique qu’à l’époque
où le financier Law y avait installé ses bureaux. Nous les passons
rapidement en revue, aucune ne méritant de nous arrêter longtemps :
n° 10, façade avec cartouche (xviiU siècle), et porte à vantaux sculptés
avec grillage en fer forgé; nos 12, 13, 15, façades à bossages avec
vantaux de porte à gros clous : n° 14, façade avec portail cintré et
 
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