LES GRANDS MÉDAILLEURS FRANÇAIS.
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nous ont été conservés, offrent le même style et le même faire. Nous
n’hésitons pas à les classer dans l’œuvre d’Etienne de Laune. Ce
sont des médailles de grand module, à l’effigie d’Henri II, frappées
en souvenir des victoires d’Italie et d’Allemagne. Au droit, le buste
royal lauré; au revers des sujets allégoriques ou une légende rappel-
lent les succès remportés par les armées du roi L Une remarque est
très importante à faire. La figure de la Victoire ailée qui souffle
dans une trompette au fanon de France qui se voit sur une de ces
pièces est semblable, presque de tous les points, à celle du revers de
la médaille d’Henri II signée S, que nous venons de signaler. C’est
une preuve à l’appui de l’attribution à Etienne de Laune des trois
grandes médailles.
Nous répéterons ici ce que nous avons dit plus haut, au sujet de
la date de fabrication de la médaille d’Henri II, casqué. Nous croyons
ces médailles postérieures de quelques années à la date qu’elles
portent.
Il faut rapprocher des deux pièces d’Henri II, qui ont un sujet
allégorique au revers, une médaille en argent frappée à l’effigie de
Charles IX, dont le type du revers est traité d’une façon identique ;
les chevaux attelés au char ont le même caractère que ceux des
médailles d’Henri II ; les ligures sont gravées dans le même sentiment.
Il semble qu’on peut considérer cette médaille comme inspirée des
deux précédentes, si elle n’est pas d’Etienne de Laune lui-même1 2 3.
Parmi les monnaies fabriquées au balancier, à la Monnaie du
Moulin, en 1552, quand Étienne de Laune y exerçait avec Jean
Érondelle la charge de graveur, nous remarquons deux testons et
un demi-teston au buste royal, qui présentent les mêmes caractères
de style que les médailles ci-dessus. Nous pensons, en conséquence,
que nous avons là des spécimens des monnaies dont les coins furent
gravés par Étienne de Laune, graveur de la Monnaie du Moulin 3.
1. PI. II, nos 1 et 2. Dans la légende du droit du n° 2, le mot FRANCOR est
remplacé par GALLIARVM. Le poinçon original (PI. II, n° 3) est conservé au
Musée de la Monnaie. La légende qui se trouve au revers d’une des médailles
d’Henri II, est la suivante : restitvta. hep. senensi. liberatis. obsid. mediomat.
PARMA. MIRAND. SANDAMI ET. RECEPTO. HEDINIO. ORBIS. CONSENSV, 1332. Le tout CSt
entouré d’une couronne de laurier. Le droit est le même que celui de la
médaille n° 2.
2. Trésor de numismatique et de glyptique. Médailles françaises, Impartie,
pl. XVIII, n" 4.
3. Ces monnaies, qui portent la date 1532, n’ont pu être frappées qu'entre le
17 avril, commencement de l’année 1532, et le 23 juin, fin de l’exercice d’Etienne
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nous ont été conservés, offrent le même style et le même faire. Nous
n’hésitons pas à les classer dans l’œuvre d’Etienne de Laune. Ce
sont des médailles de grand module, à l’effigie d’Henri II, frappées
en souvenir des victoires d’Italie et d’Allemagne. Au droit, le buste
royal lauré; au revers des sujets allégoriques ou une légende rappel-
lent les succès remportés par les armées du roi L Une remarque est
très importante à faire. La figure de la Victoire ailée qui souffle
dans une trompette au fanon de France qui se voit sur une de ces
pièces est semblable, presque de tous les points, à celle du revers de
la médaille d’Henri II signée S, que nous venons de signaler. C’est
une preuve à l’appui de l’attribution à Etienne de Laune des trois
grandes médailles.
Nous répéterons ici ce que nous avons dit plus haut, au sujet de
la date de fabrication de la médaille d’Henri II, casqué. Nous croyons
ces médailles postérieures de quelques années à la date qu’elles
portent.
Il faut rapprocher des deux pièces d’Henri II, qui ont un sujet
allégorique au revers, une médaille en argent frappée à l’effigie de
Charles IX, dont le type du revers est traité d’une façon identique ;
les chevaux attelés au char ont le même caractère que ceux des
médailles d’Henri II ; les ligures sont gravées dans le même sentiment.
Il semble qu’on peut considérer cette médaille comme inspirée des
deux précédentes, si elle n’est pas d’Etienne de Laune lui-même1 2 3.
Parmi les monnaies fabriquées au balancier, à la Monnaie du
Moulin, en 1552, quand Étienne de Laune y exerçait avec Jean
Érondelle la charge de graveur, nous remarquons deux testons et
un demi-teston au buste royal, qui présentent les mêmes caractères
de style que les médailles ci-dessus. Nous pensons, en conséquence,
que nous avons là des spécimens des monnaies dont les coins furent
gravés par Étienne de Laune, graveur de la Monnaie du Moulin 3.
1. PI. II, nos 1 et 2. Dans la légende du droit du n° 2, le mot FRANCOR est
remplacé par GALLIARVM. Le poinçon original (PI. II, n° 3) est conservé au
Musée de la Monnaie. La légende qui se trouve au revers d’une des médailles
d’Henri II, est la suivante : restitvta. hep. senensi. liberatis. obsid. mediomat.
PARMA. MIRAND. SANDAMI ET. RECEPTO. HEDINIO. ORBIS. CONSENSV, 1332. Le tout CSt
entouré d’une couronne de laurier. Le droit est le même que celui de la
médaille n° 2.
2. Trésor de numismatique et de glyptique. Médailles françaises, Impartie,
pl. XVIII, n" 4.
3. Ces monnaies, qui portent la date 1532, n’ont pu être frappées qu'entre le
17 avril, commencement de l’année 1532, et le 23 juin, fin de l’exercice d’Etienne