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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 8.1892

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Nr. 4
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Mazerolle, Fernand: Les grands médailleurs français: Étienne de Laune et Guillaume Martin
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https://doi.org/10.11588/diglit.24661#0350

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320

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Nous avons pu, malgré la brièveté de ces descriptions, retrouver
quelques-uns de ces jetons; leur identification est indiquée entre
parenthèse. Nous connaissons les documents de fabrication relatifs
à plusieurs, dont la commande avait été faite à des graveurs pari-
siens. Jamais il n’y est fait mention d’Etienne de Laune.

D’après Mariette, Étienne de Laune aurait fait le dessin du
cachet de J. Clausse, notaire et secrétaire du z’oi (1557).

Lacroix du Maine, en parlant d’Étienne de Laune, dit qu’il mourut
à Paris en 1583, âgé de 67 ans, et qu’il était Parisien, mais plusieurs
estampes datées sur lesquelles le graveur a indiqué son âge, repor-
tent sa naissance à l’année 1519. Mariette le fait naître à Orléans ou
à Genève, et l’abbé de Marolles, dans son Catalogue d’estampes (1666),
incline pour la première de ces deux villes. Sans discuter les diffé-
rentes opinions de ces auteurs, nous ferons remarquer que trois de
Laune, sans doute parents d’Étienne, vivaient à Paris au xvie siècle.

L’un d’eux, Pierre de Laune, était maître affineur et demeurait
en 1540, rue des Lombards, « où pend pour enseigne le panier rond ».
Un autre, Christophe, fût maître de la Monnaie de Paris (1540-1541)
et de la Monnaie de Tours (1539, 1540 à 1553). Il vivait encore
en 1556. Son frère Antoine est cité en 1541, 1549 et 1550.

Un renseignement intéressant pour la biographie d’Étienne de
Laune nous a été donné par M. J. Guiffrey. Le graveur, de son mariage
avec Marie Ferrant, avait eu une fille, Marie, qui épousa un marchand
parisien, demeurant rue de Montmartre, Guillaume de Sallyans.
Dans le contrat de mariage, du 25 novembre 1588, feu Étienne de
Laune est qualifié de graveur général des monnaies du roi. Nous
avons vu qu’il fut simplement graveur de la Monnaie du Moulin
en 1552.

II.

Après le traité de Cateau-Cambrésis (15 octobre 1558), Henri II
voulant récompenser quelques officiers de troupes allemandes qui
avaient servi sa cause, ordonna à Guillaume Martin, orfèvre et
sculpteur, de graver une pile et un trousseau pour faire trente pièces
d’or du « calibre » d’une portugaise et du poids de dix écus, dont il
voulait faire présent à ces officiers étrangers. Ces pièces devaient
représenter : « Assavoir en la dicte pille, l’efigie du Roy et audict
trousseau, ung croissant couronné d’une couronne impérialle »,
c’est-à-dire d’une couronne fermée. La fabrication fut assez longue.
 
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