Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 8.1892

DOI issue:
Nr. 5
DOI article:
Michel, Émile: Les musées et les publications relatives à l'histoire de l'art en Hollande
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.24661#0468

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
LES MUSÉES EN HOLLANDE.

431

tout ce qu’il faut pour la mener à bonne fin; il est dès maintenant
en possession d’une excellente méthode et d’un savoir très étendu.
Nous faisons des vœux pour le succès d’un ti’avail si bien fait pour
le tenter et qui explique assez que M. Bredius ait réclamé son aide
pour la monographie des Ravesteyn. Ces Ravesteyn, en effet, sont
légion et la généalogie de la famille de ces portraitistes présente
encore bien des mystères. Nous y rencontrons, à l’origine, un certain
Dirck de Quade van Ravesteyn, peintre de l’empereur Rodolphe II
à la cour de Vienne, et son frère, Aert Claesz van Ravesteyn fixé à
Dordrecht et dont le petit-fils Nicolaes fut également peintre. Puis
c’est un Hendrick van Ravesteyn, signataire d’un portrait vendu à
Paris avec la collection Camille, le 6 mars 1876; viennent ensuite un
Nicolaes II van Ravesteyn, fils du précédent; un autre nommé
Harmen à La Haye; un Hubert à Dordrecht et d’autres encore à
Delft, à Utrecht, à Alkmar et à La Haye. Que de Ravesteyn! Sans
compter le personnage le plus célèbre de la famille, l’artiste très
habile dont le Musée municipal de La Haye possède les chefs-d’œuvre.
Mais quoi qu’il fût très en vue, la biographie de ce Jan Van Ravesteyn
est elle-même encore bien incertaine. En quelle année est-il né?
vers 1572 ; quel maître a-t-il eu ? probablement Michiel van Mierevelt.
Huygens, qui pourtant l'a bien connu, l’appelle Paul, et nous parle
d’un voyage qu’il aurait fait en Italie et dont nulle part ailleurs on
ne trouve la trace. Tout cela, on le voit, est encore bien obscur. Les
œuvres, heureusement, plaident mieux la cause de l’artiste; et cepen-
dant sur ce point aussi la lumière est loin d’être complète. Des
peintures autrefois attribuées à Ravesteyn, alors que les noms
d’Eliaes et de Van der Voort étaient tombés dans l’oubli, sont main-
tenant restituées à ces maîtres; ou bien à Cornelis de Vos, comme le
beau Portrait de Famille, de Brunswick, ou au Musée de Berlin, celui
d’un père avec sa petite fille. Mais les grandes toiles du Gemeente
Muséum de La Haye, datées de 1616, 1618, 1626 et 1628, sont comme
autant d’étapes pour l’étude du talent de Ravesteyn; elles justifient
la réputation très légitime dont il a joui en son temps, ainsi que
l’attesterait, au besoin, le beau portrait que Van Dyck peignit d’après
lui dans le court séjour qu’il fit à La Haye et qui appartient aujour-
d’hui au duc de Buccleugh.

Si attachantes que. soient ces études, elles ne suffisent pas à l’acti-
vité de M. Bredius. Avec les soins de son musée et la rédaction de
ses catalogues, avec ses investigations persévérantes dans les archives
et des voyages incessants à travers l’Europe pour visiter des collée-
 
Annotationen