LA RENAISSANCE DES ÉMAUX PEINTS.
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Ainsi donc, pendant qu’à la manufacture on s’acharnait à 11e vou-
loir faire que de grands émaux décoratifs sur tôle, Mme Apoil et
Alfred Meyer continuaient à exécuter, non pas seulement pour
Pierrat l’antiquaire, mais pour Gueyton, pour Dotin l’émailleur, pour
les bijoutiers et même pour un orfèvre de Londres, des émaux dont
peu à peu la qualité devenait meilleure. Cela provenait de ce que,
pour satisfaire aux exigences des truqueurs, on étudiait attentive-
GALATHÉE.
(Projet pour un émail peint. — Composition de M. Gobert.)
ment la façon des émaux anciens. C’est ainsi que Meyer acquit une
certaine habileté et qu’obligé de satisfaire à tous les besoins du
métier il apprit à préparer lui-même ses plaques, à composer ses
émaux, à conduire son feu, à se passer de tout concours étranger ;
ce fut à cela surtout et à quelques raisons accessoires qu’il dut d’être
choisi, quand on vint demander à Sèvres un artiste capable d’en-
seigner à peindre sur émail.
Celui qui cherchait n’était pas un débutant, mais un peintre
exercé : c’était Popelin ; il était élève de Picot et d’Ary Scheffer. Ce
dernier avait été'pour lui plus et mieux qu’un maître, il avait été
ix. — 3e PERIODE.
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Ainsi donc, pendant qu’à la manufacture on s’acharnait à 11e vou-
loir faire que de grands émaux décoratifs sur tôle, Mme Apoil et
Alfred Meyer continuaient à exécuter, non pas seulement pour
Pierrat l’antiquaire, mais pour Gueyton, pour Dotin l’émailleur, pour
les bijoutiers et même pour un orfèvre de Londres, des émaux dont
peu à peu la qualité devenait meilleure. Cela provenait de ce que,
pour satisfaire aux exigences des truqueurs, on étudiait attentive-
GALATHÉE.
(Projet pour un émail peint. — Composition de M. Gobert.)
ment la façon des émaux anciens. C’est ainsi que Meyer acquit une
certaine habileté et qu’obligé de satisfaire à tous les besoins du
métier il apprit à préparer lui-même ses plaques, à composer ses
émaux, à conduire son feu, à se passer de tout concours étranger ;
ce fut à cela surtout et à quelques raisons accessoires qu’il dut d’être
choisi, quand on vint demander à Sèvres un artiste capable d’en-
seigner à peindre sur émail.
Celui qui cherchait n’était pas un débutant, mais un peintre
exercé : c’était Popelin ; il était élève de Picot et d’Ary Scheffer. Ce
dernier avait été'pour lui plus et mieux qu’un maître, il avait été
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