LE SALON DE 1761
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sente les Génies (n° 16)1 qui figurent au Louvre. Ce sont les Génies
de la poésie, dé Lhistoire, de la physique et de l’astronomie qui, très
chastes dans leur nudité, prennent leurs ébats dans un paysage
ennuagé, sous le regard de Pailas. Ici un télescope, une machine
pneumatique, un astrolabe; là un grand livre ouvert, une lyre,
Pégase, désignent les différents petits acteurs. Ce tableau était des-
PORTRAIT DE N A T TIE R , PAR V O IR I O T
(Musée du Louvre.)
tiné à la manufacture des Gobelins pour être exécuté en tapisserie.
La tonalité générale est un peu grise, un peu terne, en comparaison
des Boucher; les physionomies sont parfois grimaçantes; mais c’est
un morceau dont certains détails sont fort jolis et dont le dessin ne
manque pas de vigueur; ce n’est point un « charivari d’enfants »,
selon l’expression de Diderot, qui n’aime pas beaucoup Hallé.
Passons rapidement sur Deux Pastorales (n° 18), sur la Dame
1. Ce tableau fut payé 2 300 livres. Le même sujet avait éLé traité en 1731 par
Boucher. Ce Boucher qui, d’après M. Gonse, est « une merveille », se trouve au
musée d’Angers.
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sente les Génies (n° 16)1 qui figurent au Louvre. Ce sont les Génies
de la poésie, dé Lhistoire, de la physique et de l’astronomie qui, très
chastes dans leur nudité, prennent leurs ébats dans un paysage
ennuagé, sous le regard de Pailas. Ici un télescope, une machine
pneumatique, un astrolabe; là un grand livre ouvert, une lyre,
Pégase, désignent les différents petits acteurs. Ce tableau était des-
PORTRAIT DE N A T TIE R , PAR V O IR I O T
(Musée du Louvre.)
tiné à la manufacture des Gobelins pour être exécuté en tapisserie.
La tonalité générale est un peu grise, un peu terne, en comparaison
des Boucher; les physionomies sont parfois grimaçantes; mais c’est
un morceau dont certains détails sont fort jolis et dont le dessin ne
manque pas de vigueur; ce n’est point un « charivari d’enfants »,
selon l’expression de Diderot, qui n’aime pas beaucoup Hallé.
Passons rapidement sur Deux Pastorales (n° 18), sur la Dame
1. Ce tableau fut payé 2 300 livres. Le même sujet avait éLé traité en 1731 par
Boucher. Ce Boucher qui, d’après M. Gonse, est « une merveille », se trouve au
musée d’Angers.