SUVÉE ET SES AMIS A L’ÉCOLE DE ROME
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Sous Natoire, cependant, comme sous Vien, la vie des pension-
naires était, en somme, agréable, parce qu’elle était fort libre.
A part l’obligation sans cesse rappelée — preuve qu’elle était tou-
jours enfreinte — de copier les maîtres ou d’étudier l’antique, ils
étaient presque entièrement livrés à leur initiative, et ils en profi-
PORTRAIT PRÉSUMÉ DE SUVÉE
DESSIN A LA MINE DE PLOMB, PAR IN GRES
Coll, de M. Léon Bonnat.
taient; l’usage des « envois de Rome » à l’Académie de Paris ne fut
repris qu’à la fin de 1777, par Vien. La discipline matérielle n’avait
guère plus de rigueur. Les élèves passaient pour bruyants, ils cou-
raient volontiers les aventures, et le sage Vien écrira au surintendant
qu’il a fait fermer une porte dérobée, trop commode pour certaines
sorties nocturnes. Ils étaient souvent négligés dans leur mise, à
ce point que Vien, toujours préoccupé du décorum, proposera,
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Sous Natoire, cependant, comme sous Vien, la vie des pension-
naires était, en somme, agréable, parce qu’elle était fort libre.
A part l’obligation sans cesse rappelée — preuve qu’elle était tou-
jours enfreinte — de copier les maîtres ou d’étudier l’antique, ils
étaient presque entièrement livrés à leur initiative, et ils en profi-
PORTRAIT PRÉSUMÉ DE SUVÉE
DESSIN A LA MINE DE PLOMB, PAR IN GRES
Coll, de M. Léon Bonnat.
taient; l’usage des « envois de Rome » à l’Académie de Paris ne fut
repris qu’à la fin de 1777, par Vien. La discipline matérielle n’avait
guère plus de rigueur. Les élèves passaient pour bruyants, ils cou-
raient volontiers les aventures, et le sage Vien écrira au surintendant
qu’il a fait fermer une porte dérobée, trop commode pour certaines
sorties nocturnes. Ils étaient souvent négligés dans leur mise, à
ce point que Vien, toujours préoccupé du décorum, proposera,