DOI issue:
Nr. 2
DOI article:Collignon, Maxime: Les antiquités: la collection Dutuit
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24812#0143
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
de celle qu’un maître du ive siècle, peut-être Scopas, avait réalisée
dans une statue célèbre dont un marbre du musée de Madrid et une
belle tête de bronze du British Muséum nous ont conservé le type U
L’artiste auquel ou en doit la création avait représenté le dieu s’avan-
çant d’un pas rapide, versant
d’un geste large le suc bien-
faisant qui donne le sommeil
aux humains. Il est fort pos-
sible qu’un autre maître ait
conçu le sujet sous une forme
différente, celle d’Hypnos se
préparant à remplir sa mis-
sion, et que le bronze d’Arles
dérive d’un modèle emprunté
à la sculpture.
Il faut sans doute cher-
cher à une époque plus ré-
cente, vers la fin du ive siècle
ou dans la première moitié
du mc, l’original dont s’est
inspiré l’auteur d’une grande
statuette de hronze représen-
tant Dionysos, trouvée à
Rome, en 1888, dans la via
ciel Babuino. Elle montre le
jeune dieu couronné de lierre,
s'appuyant sur son ihyrse et
tenant de la main gauche un
canthare; les attributs ont
disparu. Cette œuvre élégante,
d’une facture un peu molle,
reproduit une des nombreu-
ses variantes exécutées par
les successeurs de Praxitèle d’après un motif praxitélien. On la rap-
prochera volontiers du bronze du Louvre provenant de la collection
Sambon, et où l'on s’est un peu trop hâté de reconnaître un Dio-
nysos attribué à Praxitèle sur la foi du rhéteur grec Callistrate 1 2.
GRANDE STATUETTE EN BRONZE
TROUVÉE A ROME
(Collection Dutuit.j
1. Voir Brunn, Griechischc Goetlerideale, p. 26 et suive, et Winnefeld, Hypnos.
Cf. notre Hist. de la sculpture grecque, t. 11, p. 357.
2. S. Reinach, Le Dionysos de Praxitèle {Gaz.des Beaux-Arts, 1C1’ oct. 1891 .p. 265-276).
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
de celle qu’un maître du ive siècle, peut-être Scopas, avait réalisée
dans une statue célèbre dont un marbre du musée de Madrid et une
belle tête de bronze du British Muséum nous ont conservé le type U
L’artiste auquel ou en doit la création avait représenté le dieu s’avan-
çant d’un pas rapide, versant
d’un geste large le suc bien-
faisant qui donne le sommeil
aux humains. Il est fort pos-
sible qu’un autre maître ait
conçu le sujet sous une forme
différente, celle d’Hypnos se
préparant à remplir sa mis-
sion, et que le bronze d’Arles
dérive d’un modèle emprunté
à la sculpture.
Il faut sans doute cher-
cher à une époque plus ré-
cente, vers la fin du ive siècle
ou dans la première moitié
du mc, l’original dont s’est
inspiré l’auteur d’une grande
statuette de hronze représen-
tant Dionysos, trouvée à
Rome, en 1888, dans la via
ciel Babuino. Elle montre le
jeune dieu couronné de lierre,
s'appuyant sur son ihyrse et
tenant de la main gauche un
canthare; les attributs ont
disparu. Cette œuvre élégante,
d’une facture un peu molle,
reproduit une des nombreu-
ses variantes exécutées par
les successeurs de Praxitèle d’après un motif praxitélien. On la rap-
prochera volontiers du bronze du Louvre provenant de la collection
Sambon, et où l'on s’est un peu trop hâté de reconnaître un Dio-
nysos attribué à Praxitèle sur la foi du rhéteur grec Callistrate 1 2.
GRANDE STATUETTE EN BRONZE
TROUVÉE A ROME
(Collection Dutuit.j
1. Voir Brunn, Griechischc Goetlerideale, p. 26 et suive, et Winnefeld, Hypnos.
Cf. notre Hist. de la sculpture grecque, t. 11, p. 357.
2. S. Reinach, Le Dionysos de Praxitèle {Gaz.des Beaux-Arts, 1C1’ oct. 1891 .p. 265-276).