DOI issue:
Nr. 3
DOI article:Reinach, Salomon: Portraits présumés de Saint Louis et de sa famille
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24812#0209
PORTRAITS DE SAINT LOUIS ET DE SA FAMILLE 187
Jusqu’à présent,notre connaissance du type physique de saint Louis
se fondait sur des documents, sculptures et miniatures, pour la plu-
part postérieurs à sa mort et même à sa canonisation (1297). Ces
documents ont été étudiés et publiés par MM. Longnon, AYallon,
Natalis de Wailly, de Lahondès et d’autres historiens; il n’y a pas
lieu de les énumérer une fois de plus, d’autant qu’ils sont à peu près
sans valeur au point de vue iconographique. Toutefois, il faut
observer que ce type de saint Louis, tel qu’il parait dans les monu-
ments du xiv° siècle, présente une uniformité qui serait peu expli-
cable si la tradition iconographique ne reposait pas sur une base
»
TÊTE DE JEUNE GARÇON, PIERRE, NUI0 SIÈCLE
(Chapelle du château de Saint-Crermain-en-Laye.)
solide. 11 a du exister un on plusieurs portraits authentiques du roi,
qui ont été reproduits après sa mort, avec une tendance croissante
à idéaliser scs traits, à en atténuer la vigueur un peu brutale pour
exprimer la douceur et la bonté1. Au terme de cette évolution,
nous trouvons l’image admirable de saint Louis ensevelissant les
1. Voir le rapport cle Darcel sur un mémoire de M. G. Le Breton, dans la
Revue des Sociétés savantes, 6e série, VIII, 1878, p. 127 : « M. G. Le Breton croit
que les artistes du moyen âge ont eu deux types principaux à leur disposition,
l’un de la jeunesse de Louis IX, dont le sceau royal serait un exemple et que
reproduirait la grande effigie centrale du vitrail de Saint-Saëns; l'autre, de 1 âge
mûr du roi, déjà fatigué. L’auteur de la statue de la porte Rouge de la cathé-
drale de Paris aurait suivi le modèle inconnu de ce second type, adopté pour la
figure du roi mourant dans le vitrail de Saint-Saüns, pour celle du roi debout dans
le vitrail de Saint-Godard et pour celle, enfin, de la pierre des Sergents d armes de
Saint-Denis ».
Jusqu’à présent,notre connaissance du type physique de saint Louis
se fondait sur des documents, sculptures et miniatures, pour la plu-
part postérieurs à sa mort et même à sa canonisation (1297). Ces
documents ont été étudiés et publiés par MM. Longnon, AYallon,
Natalis de Wailly, de Lahondès et d’autres historiens; il n’y a pas
lieu de les énumérer une fois de plus, d’autant qu’ils sont à peu près
sans valeur au point de vue iconographique. Toutefois, il faut
observer que ce type de saint Louis, tel qu’il parait dans les monu-
ments du xiv° siècle, présente une uniformité qui serait peu expli-
cable si la tradition iconographique ne reposait pas sur une base
»
TÊTE DE JEUNE GARÇON, PIERRE, NUI0 SIÈCLE
(Chapelle du château de Saint-Crermain-en-Laye.)
solide. 11 a du exister un on plusieurs portraits authentiques du roi,
qui ont été reproduits après sa mort, avec une tendance croissante
à idéaliser scs traits, à en atténuer la vigueur un peu brutale pour
exprimer la douceur et la bonté1. Au terme de cette évolution,
nous trouvons l’image admirable de saint Louis ensevelissant les
1. Voir le rapport cle Darcel sur un mémoire de M. G. Le Breton, dans la
Revue des Sociétés savantes, 6e série, VIII, 1878, p. 127 : « M. G. Le Breton croit
que les artistes du moyen âge ont eu deux types principaux à leur disposition,
l’un de la jeunesse de Louis IX, dont le sceau royal serait un exemple et que
reproduirait la grande effigie centrale du vitrail de Saint-Saëns; l'autre, de 1 âge
mûr du roi, déjà fatigué. L’auteur de la statue de la porte Rouge de la cathé-
drale de Paris aurait suivi le modèle inconnu de ce second type, adopté pour la
figure du roi mourant dans le vitrail de Saint-Saüns, pour celle du roi debout dans
le vitrail de Saint-Godard et pour celle, enfin, de la pierre des Sergents d armes de
Saint-Denis ».