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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
que Luini figurait sans se lasser, avec le col divin, les mains divines,
et cette espèce de sourire qui naît des yeux autant que des lèvres.
Au-dessous de l’ange, c’est un saint Jean-Baptiste, où l’on rencontre
le type viril si fréquent chez Luini, l’homme aux traits larges, à la
barbe courte, aux lèvres arquées vers le haut, basané comme un
pâtre, rêveur comme un paysan solitaire. C’est le saint Roch de
Lugano, c’est le saint Joseph de Saronno; c’est un des modèles pré-»
férés que le frescante avait dans ses cartons, et que sa main repro-
duisait d’elle-même.
Ainsi, par sa douceur, par sa poésie, par le choix et le caractère
de ses figures, cette fresque, si heureusement et si pieusement con-
servée, s’ajoute à la riche couronne des œuvres qui parent et enno-
blissent la cité lombarde, joyau de la Haute-Italie.
PIERRE G A U T HIE Z
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
que Luini figurait sans se lasser, avec le col divin, les mains divines,
et cette espèce de sourire qui naît des yeux autant que des lèvres.
Au-dessous de l’ange, c’est un saint Jean-Baptiste, où l’on rencontre
le type viril si fréquent chez Luini, l’homme aux traits larges, à la
barbe courte, aux lèvres arquées vers le haut, basané comme un
pâtre, rêveur comme un paysan solitaire. C’est le saint Roch de
Lugano, c’est le saint Joseph de Saronno; c’est un des modèles pré-»
férés que le frescante avait dans ses cartons, et que sa main repro-
duisait d’elle-même.
Ainsi, par sa douceur, par sa poésie, par le choix et le caractère
de ses figures, cette fresque, si heureusement et si pieusement con-
servée, s’ajoute à la riche couronne des œuvres qui parent et enno-
blissent la cité lombarde, joyau de la Haute-Italie.
PIERRE G A U T HIE Z