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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
fait l’objet d’études spéciales de la part d’érudits allemands: Heinecken1
autrefois et, plus récemment, Karl Woermann1 2. Sur ces gravures Léda est
représentée la chevelure nattée avec une grosse tresse sur le côté au-dessus
de l’oreille, à gauche l’œuf et les Dioscures ; au bas l’inscription : « Michael
Angélus inventor».
La première de ces gravures porte en bas, sur le devant, une inscription de
quatre lignes :
Formosa haec Leda est, Cignus fit Juppiter, illam
Comprimit, hoc geminum quis credat parturit ovum.
Ex illo gemini Pollux cum Castore fratres
Ex isto erumpens Helene pulcherrima prodit.
Dans un coin on lit : « Michael Angélus inventor » et au-dessous, dans un
tracé très fin, les lettres G. B. qui de l’avis de MM. J. Vessely 3 et Karl
Woermann, seraient les initiales d’un certain Cornélius Bos, lettres que I on
retrouve également en haut à droite dans la draperie d’une autre gravure
semblable, mais tournée du côté inverse et classée au Cabinet des estampes
dans l’œuvre du même graveur4 5 6, qui, né vers i5io, a surtout travaillé de
1545 à i56o.
La seconde, celle que nous reproduisons, est une copie identique de
la précédente, toutefois sans initiales de graveur, avec la seule inscription :
a Mihael (sic) Angélus inv. »
Enfin, la troisième, réduction des deux premières, porte en bas, à l’angle
droit, la lettre S, où l’on croit voir le prénom (Stephanus)d’Etienne Delaulne,
graveur bien connu, né en iÔ20 et mort vers 1595 0.
Il faut encore noter qu’une sculpture attribuée jadis à Michel-Ange, et
aujourd’hui à Ammanati, se trouve au Musée national de Florence et pré-
sente la plus grande analogie avec son tableau ; mêmes attitudes de Léda et du
cygne, dispositions semblables des bras et des mains, sauf la tête qui paraît
un peu plus relevée ; l’œuf et les Dioscures n’y sont pas représentés3.
Nous n’avons retrouvé jusqu’ici aucune gravure de la Léda du Ilosso avec
son dernier plan si caractéristique; mais l’œuvre, on le voit, nous est
1. Heinecken, Ncichrichten von Künstlern und Kanslsachen ; Leipzig, 1768, I, p. 402,
4o3.
2. Karl Woermann, Michelangelos Leda nach allen Stichen, dans Repertorium für
Kunslwissenschaft, t885 et 1886, p. 247 et 36o.
3. J. Vessely et J. Janitsch, dans Repertorium far Kunslwissenschaft, loc. cit.
4. Bibl. Nat., Cab. des estampes, œuvre de Cornélius Bos, Ec 34a.
5. Bibl. Nat., Cab. des estampes, œuvre d’Étienne Delaulne, Ed 4a, réserve.
6. Bibl. Nat., Cab. des estampes, œuvre de Michel-Ange, Ba 6, 4, p- 83, 2 photo-
graphies.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
fait l’objet d’études spéciales de la part d’érudits allemands: Heinecken1
autrefois et, plus récemment, Karl Woermann1 2. Sur ces gravures Léda est
représentée la chevelure nattée avec une grosse tresse sur le côté au-dessus
de l’oreille, à gauche l’œuf et les Dioscures ; au bas l’inscription : « Michael
Angélus inventor».
La première de ces gravures porte en bas, sur le devant, une inscription de
quatre lignes :
Formosa haec Leda est, Cignus fit Juppiter, illam
Comprimit, hoc geminum quis credat parturit ovum.
Ex illo gemini Pollux cum Castore fratres
Ex isto erumpens Helene pulcherrima prodit.
Dans un coin on lit : « Michael Angélus inventor » et au-dessous, dans un
tracé très fin, les lettres G. B. qui de l’avis de MM. J. Vessely 3 et Karl
Woermann, seraient les initiales d’un certain Cornélius Bos, lettres que I on
retrouve également en haut à droite dans la draperie d’une autre gravure
semblable, mais tournée du côté inverse et classée au Cabinet des estampes
dans l’œuvre du même graveur4 5 6, qui, né vers i5io, a surtout travaillé de
1545 à i56o.
La seconde, celle que nous reproduisons, est une copie identique de
la précédente, toutefois sans initiales de graveur, avec la seule inscription :
a Mihael (sic) Angélus inv. »
Enfin, la troisième, réduction des deux premières, porte en bas, à l’angle
droit, la lettre S, où l’on croit voir le prénom (Stephanus)d’Etienne Delaulne,
graveur bien connu, né en iÔ20 et mort vers 1595 0.
Il faut encore noter qu’une sculpture attribuée jadis à Michel-Ange, et
aujourd’hui à Ammanati, se trouve au Musée national de Florence et pré-
sente la plus grande analogie avec son tableau ; mêmes attitudes de Léda et du
cygne, dispositions semblables des bras et des mains, sauf la tête qui paraît
un peu plus relevée ; l’œuf et les Dioscures n’y sont pas représentés3.
Nous n’avons retrouvé jusqu’ici aucune gravure de la Léda du Ilosso avec
son dernier plan si caractéristique; mais l’œuvre, on le voit, nous est
1. Heinecken, Ncichrichten von Künstlern und Kanslsachen ; Leipzig, 1768, I, p. 402,
4o3.
2. Karl Woermann, Michelangelos Leda nach allen Stichen, dans Repertorium für
Kunslwissenschaft, t885 et 1886, p. 247 et 36o.
3. J. Vessely et J. Janitsch, dans Repertorium far Kunslwissenschaft, loc. cit.
4. Bibl. Nat., Cab. des estampes, œuvre de Cornélius Bos, Ec 34a.
5. Bibl. Nat., Cab. des estampes, œuvre d’Étienne Delaulne, Ed 4a, réserve.
6. Bibl. Nat., Cab. des estampes, œuvre de Michel-Ange, Ba 6, 4, p- 83, 2 photo-
graphies.