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Goupil-Fesquet, Frédéric; Vernet, Horace [Oth.]
Voyage D'Horace Vernet En Orient: Orné de seize dessins — Paris: Challamel, Éditeur, 1843

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https://doi.org/10.11588/diglit.52903#0144
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XIII

La mémoire de M. H. Vernet. — M. Machereau ex-saint-simonien. — Maisons de plaisance du Nil. — Emba-
teh- — Bataille des Pyramides.— Départ pour les Pyramides, escorté de quatre hommes et un caporal.—
Aspect de la route. — Les pyramides et les impressions qu'elles font naîtie. — Chasse an chacal sur leur
sommet.— L auberge sépulcrale de Hill. — M. touriste fashionable. — Daguerréotypes manqués.—
Cheops, Cephrennes, Mycevinus, et la quatrième pyramide. —Visite à l’intérieur et à l’extérieur de
Cheops. — Le sphinx, épreuves réussies; chute peu glorieuse de l’auteur.— Au Caire. — Schoubra.
Choix des drogmans. — Préparatifs de départ et liste des fondations les plus remarquables au Caire et
en 1 Egypte, dues aux lumières des Européens et des Français en particulier.
Toutes ces choses variées et nombreuses s’écoulent bien rapide-
ment, trop rapidement, pour moi surtout, qui ne suis pas doué de cette
mémoire prodigieuse que possède à un degré si éminent M. H. Vernet.
Il semble que tout s’y grave pour l’éternité, avec la fidélité du miroir.
L artiste qui la possède y sait retrouver jusqu’aux moindres détails d’un
costume, d’un type humain, saisi pour ainsi dire au vol et en passant.
La nature s’y fixe par les yeux, s’y classe dans le cerveau avec ordre
et netteté; chaque objet a sa case conservatrice, particulière. Aussi
AI. H. Vernet ne fait-il que très-peu de croquis en voyage ; sa mémoire
est un don magique, fait pour lui épargner toutes peines ; quand il com-
pose un tableau, il invoque ses souvenirs,commenos peintres ordinaires
feuillètent un album pour y faire choix d’un sujet; puis, prenant une
toile blanche, il fait naître sous son pinceau un épisode, une scène dra-
matique, aussi vite qu’on écrit une lettre; il voit son sujet comme
un rêve qu’il fait durer à volonté ; on serait tenté de croire qu’il y a
du daguerréotype dans cette mystérieuse et extraordinaire faculté.
L’exercice a contribué à son développement sans doute, mais Dieu a fait
le principal. Que de plaisirs divers et intarissables un si complet artiste
ne doit-il pas éprouver dans des pays nouveaux, en présence de tous les
 
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