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CHAPITRE II

MONUMENTS PUNIQUES ET LIBYPHÉNICIENS

L'histoire des premiers établissements fondés par les Phéni-
ciens sur le littoral de l'Algérie nous est tout à fait inconnue.
Il est permis de supposer que ce furent des refuges, des sta-
tions, des aiguades sur la route du retour de l'Espagne, où les
trafiquants de la côte syrienne allaient chercher l'argent des
mines inépuisables de la vallée du Gua lalquivir. Avec le temps,
ces escales devinrent des comptoirs de commerce et quelques-
unes d'entre elles des villes assez importantes. Carthagc, la
Tyr de l'Occident, leur imposa sa suzeraineté, et elle fonda à
son tour de nouvelles colonies sur le rivage du Maghreb. Elle
paraît avoir aussi occupé pendant quelque temps l'est de la
province de Oonstantine ; mais ce territoire lui fut disputé par
les rois indigènes. Thé veste (Tébessa), qui fut conquise vers
250 par les Carthaginois, ne resta en leur possession que
cinquante ans à peine.

Les traces de leur civilisation sont assez rares en Algérie :
leur œuvre y a été presque partout recouverte par celle des
Romains.

Sur quelques points du littoral, on a trouvé des vestiges de
remparts qu'on peut leur attribuer avec vraisemblance1, des

1. A Hippone, on a découvert récemment un énorme mur, formé de
pierres de plus d'un mètre de largeur et de hauteur, et dont plusieurs
dépassent 4 mètres de long : ces blocs ne sont pas taillés au ciseau selon la
 
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