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DE L’ESPRIT HUMAIN. 47
§. X.
Platon.
Vous avez vu, Monteur, dans les Lettres
que j’ai deja eu l’honneur de vous ecrire, que
Platon avoit etabli deux Portes d’Etres3*;
celui qui a toujours existe, & celui qui a eu
un commencement. Le premier de ces
Etres, qui etoit le Dieu 35 Supröme, ne
pouvott £tre sensible qu’ä l’Eiprit & connu
par la Raison ; le second qui change tou-
jours, quinait, qui meurt, qui passe, qui
coule continuellement, etoit du ressort des
Sens. Ce Philosophe croyoit qu’apr£s que
Dieu eut donne au Monde la forme qu’il
a aujourd’hui, il avoit cr6e les principaux
Etres, dont il est peuple. II pretendoit en-
core que ces Etres , comme les Dieux, les
σς-
est. Plat. in Phad. Oper. Tom. I. pag. 78. Edit.
in solio. Je me sers de la trad lÜion de Serranus.
35 Principia mea quidern sententia hac ponenda & di.
stinguenda sunt, quid est quod semper sit, neque ullum
habet ortutn, & quod gignatur nec unquam sit, quo-
rum alrerum intelligentia, & ratione comprehenditur,
& unum semper atque idem est: alterum vero opinione
cum sensu quodam rationis experte opinabile. & gigni-
tur & interit, nec unquam «sse v'ere potest, Idem, ibid.
inTimeo op. Tom, III. pag.28'
 
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