J. Marshall, Of a hcad of a youthful goddess, found in Chios.
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The face is that of a modest girl, the soul of gentleness, radiant with quiet
pleasure; a face less beautiful than lovely, diffusing unconsciously her happiness
and youth around her.
The life of the face is so infectious as to produce an almost personal attraction —
an attraction dependent on the modelling, and differing from a charm which is
exercised by handsome features or results, as for instance in some heads by Laurana,
from mannerism of pose. Mr. Rodin has expressed this so much more forcibly than
could I, that it is a duty to quote his words (Le Musee 1904, 298) :
»Je me rapellerai tonte ma vie l’impression definitive qu’elle me fit le premier
jour oü je la vis: ce buste immortel est entre dans mon existence comme un bienfait
des dieux
Cette joie, je l’ai goütee, pleinement et profondement goütee, en contemplant
au Burlington cette admirable tete aussi forte et aussi vivante que la Nature elle-
meme. II y a dans cette tcte la vigeur, la sante, une sante etonnante meme, et une
force prodigieuse. Ce serait une erreur de lui appliquer les termes convenus de joliesse,
de charme; cela peut se dire de nos sculptures modernes, mais non de 1’Antique dont
les caracteres essentiels sont la force et la sante. Point de vague non plus dans cette
physionomie-la: c’est au contraire d’une nettete parfaite, mais en meme temps d’une
douceur infinie dans le regn de l’impression, douceur qui vient du seul modele et
qui peut a fort faire croire ä du vague. Et c’est bien lä ce qui prouve qu’il faut etre
du metier pour juger 1’Antique, que ses chefs-d’oeuvre ne peuvent pas etre contröles
par des administrateurs fort honorables d’ailleurs, mais pas du tout modeleurs et
forcement etrangers a cette sensibilite-lä. Or l’auteur de ce buste etait evidemment
en meme temps un fort et un sensible d’une sensibilite exquise: d’ailleurs on n’obtient
pas la gräce sans avoir la force profondement: la gräce n’est qu’une declinaison de
la vigueur; et l’ensemble est acquis par la mise au point des rapports. L’immense
qualite de la Nature etant precisement la vigueur unie ä la gräce, eile peut se defmir:
le balancement parfait des volumes et des poids. Cherchant partout, toujours et
en tout l’equilibre, la Nature ne l’obtient que par des oppositions de volumes.
L’artiste doit faire de meme, et la figure rcussie est un balancier: ce buste repond
ä cette dcfinition; il est un point d’arrivee magnifique, une resultante prodigieuse.
Gräce ä lui j’ai compris Praxitele, moi qui croyais que le Parthenon etait le
summum de l’art et, qu’ ä cote de cette haute sculpture, toute autre tombait dans
la decheance! Mais quelle äme Immortelle a donc ici soumis la pierre? On ne saurait
trouver de mots pour qualifier ce buste qui nous a donne l’immense bonheur d’arriver
jusqu’ ä nous intact, tel que l’artiste disparu l’a enfante et l’a voulu. La geometrie,
cette qualite clivine, est entree en lui avec un tel naturel, et les qualites multiples
y sont tellement modelees ensemble et intimement fusionnees que la merveille a
une respiration fraiche de sante et de vie heureuse.«
This unusual force cannot be explained as resulting from the subtle softness
of the surface or from the expression given to the eye. Such things are charming
indeed, but they occur many times in “Alexandrian” art, and never produce any
Impression at all deep or lasting. Here, the power results, in Mr. Rodin’s words,
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The face is that of a modest girl, the soul of gentleness, radiant with quiet
pleasure; a face less beautiful than lovely, diffusing unconsciously her happiness
and youth around her.
The life of the face is so infectious as to produce an almost personal attraction —
an attraction dependent on the modelling, and differing from a charm which is
exercised by handsome features or results, as for instance in some heads by Laurana,
from mannerism of pose. Mr. Rodin has expressed this so much more forcibly than
could I, that it is a duty to quote his words (Le Musee 1904, 298) :
»Je me rapellerai tonte ma vie l’impression definitive qu’elle me fit le premier
jour oü je la vis: ce buste immortel est entre dans mon existence comme un bienfait
des dieux
Cette joie, je l’ai goütee, pleinement et profondement goütee, en contemplant
au Burlington cette admirable tete aussi forte et aussi vivante que la Nature elle-
meme. II y a dans cette tcte la vigeur, la sante, une sante etonnante meme, et une
force prodigieuse. Ce serait une erreur de lui appliquer les termes convenus de joliesse,
de charme; cela peut se dire de nos sculptures modernes, mais non de 1’Antique dont
les caracteres essentiels sont la force et la sante. Point de vague non plus dans cette
physionomie-la: c’est au contraire d’une nettete parfaite, mais en meme temps d’une
douceur infinie dans le regn de l’impression, douceur qui vient du seul modele et
qui peut a fort faire croire ä du vague. Et c’est bien lä ce qui prouve qu’il faut etre
du metier pour juger 1’Antique, que ses chefs-d’oeuvre ne peuvent pas etre contröles
par des administrateurs fort honorables d’ailleurs, mais pas du tout modeleurs et
forcement etrangers a cette sensibilite-lä. Or l’auteur de ce buste etait evidemment
en meme temps un fort et un sensible d’une sensibilite exquise: d’ailleurs on n’obtient
pas la gräce sans avoir la force profondement: la gräce n’est qu’une declinaison de
la vigueur; et l’ensemble est acquis par la mise au point des rapports. L’immense
qualite de la Nature etant precisement la vigueur unie ä la gräce, eile peut se defmir:
le balancement parfait des volumes et des poids. Cherchant partout, toujours et
en tout l’equilibre, la Nature ne l’obtient que par des oppositions de volumes.
L’artiste doit faire de meme, et la figure rcussie est un balancier: ce buste repond
ä cette dcfinition; il est un point d’arrivee magnifique, une resultante prodigieuse.
Gräce ä lui j’ai compris Praxitele, moi qui croyais que le Parthenon etait le
summum de l’art et, qu’ ä cote de cette haute sculpture, toute autre tombait dans
la decheance! Mais quelle äme Immortelle a donc ici soumis la pierre? On ne saurait
trouver de mots pour qualifier ce buste qui nous a donne l’immense bonheur d’arriver
jusqu’ ä nous intact, tel que l’artiste disparu l’a enfante et l’a voulu. La geometrie,
cette qualite clivine, est entree en lui avec un tel naturel, et les qualites multiples
y sont tellement modelees ensemble et intimement fusionnees que la merveille a
une respiration fraiche de sante et de vie heureuse.«
This unusual force cannot be explained as resulting from the subtle softness
of the surface or from the expression given to the eye. Such things are charming
indeed, but they occur many times in “Alexandrian” art, and never produce any
Impression at all deep or lasting. Here, the power results, in Mr. Rodin’s words,