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https://doi.org/10.11588/diglit.4821#0596
D E L É G Y P T E. / V* PA R T1E, jQ2
Nubie, où les monumcns en grès ne sont guère inférieurs en nombre et en
étendue à ceux de la Thébaïde.
Par une recherche analogue, j'ai estimé à plus d'un million de mètres cubes
ia solidité totale des monumens en grès encore subsistans. Ceux qui ont disparu
ne doubleroient pas ce calcul, parce qu'une partie de leurs matériaux est en-
trée dans les édifices qui leur, ont succédé. Si l'on tient compte ensuite des ma-
tériaux employés dans les fondations, dans le sol des édifices, dans les chaussées
anciennes, dans les quais et les constructions hydrauliques, on peut juger par aperçu
qu'il a dû sortir des anciennes carrières au moins trois à quatre millions de
mètres cubes de grès taillé, pour les seules constructions dont on peut encore
soupçonner l'existence dans la Thébaïde. Quelque considérable que soit cette
quantité, elle n'équivaudroit pas encore à la moitié des matériaux qui existent dans
les seules pyramides de Gyzeh, ou dans celles de Saqqârah.
Tout cela, je le répète, n'est que le résultat d'une supputation très-grossière,
mais qui peut néanmoins donner quelque idée de l'étendue des travaux des Égyp-
tiens sur cette seule matière, et faire mieux juger de quelle importance il étoit
pour eux de construire avec une pierre commode à exploiter et à travailler ( 1 ).
Ces aperçus peuvent devenir utiles, relativement à d'autres questions.
(i) La même quantité de main-d'œuvre et de dépense calcaire d'une dureté moyenne, le quart en marbre
employée à construire et à décorer les édifices en grès tel que celui de Carrare, et la vingtième partie en
n'auroit pas suffi pour en terminer la moitié en pierre syénit.
H. N. TOME II. Ffft
Nubie, où les monumcns en grès ne sont guère inférieurs en nombre et en
étendue à ceux de la Thébaïde.
Par une recherche analogue, j'ai estimé à plus d'un million de mètres cubes
ia solidité totale des monumens en grès encore subsistans. Ceux qui ont disparu
ne doubleroient pas ce calcul, parce qu'une partie de leurs matériaux est en-
trée dans les édifices qui leur, ont succédé. Si l'on tient compte ensuite des ma-
tériaux employés dans les fondations, dans le sol des édifices, dans les chaussées
anciennes, dans les quais et les constructions hydrauliques, on peut juger par aperçu
qu'il a dû sortir des anciennes carrières au moins trois à quatre millions de
mètres cubes de grès taillé, pour les seules constructions dont on peut encore
soupçonner l'existence dans la Thébaïde. Quelque considérable que soit cette
quantité, elle n'équivaudroit pas encore à la moitié des matériaux qui existent dans
les seules pyramides de Gyzeh, ou dans celles de Saqqârah.
Tout cela, je le répète, n'est que le résultat d'une supputation très-grossière,
mais qui peut néanmoins donner quelque idée de l'étendue des travaux des Égyp-
tiens sur cette seule matière, et faire mieux juger de quelle importance il étoit
pour eux de construire avec une pierre commode à exploiter et à travailler ( 1 ).
Ces aperçus peuvent devenir utiles, relativement à d'autres questions.
(i) La même quantité de main-d'œuvre et de dépense calcaire d'une dureté moyenne, le quart en marbre
employée à construire et à décorer les édifices en grès tel que celui de Carrare, et la vingtième partie en
n'auroit pas suffi pour en terminer la moitié en pierre syénit.
H. N. TOME II. Ffft