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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 5,1,2: Texte 2): Histoire naturelle — Paris, 1813

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https://doi.org/10.11588/diglit.4821#0736

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DESCRIPTION

DES MAMMIFÈRES

QUI SE TROUVENT

EN EGYPTE*;

PAR MM. GEOFFROY-SAINT-H1LAIRE ET AUDOUIN **

S- III.
DU RAT DALEXANDRIE. MUS ALEXANDRINUS.

Planche y, Fig, i.

Le genre des rats proprement dits est assez bien caractérisé par ie système
dentaire, qui se compose de deux incisives ( caiiines Geoffr. ), puis de trois
mâchelières en haut et en bas. Chacune de ces dernières a des couronnes tuber-
culeuses dont lage amène l'usure ; elles offrent alors des bandes transversales en
nombre variable. La première en présente trois ; et les autres, deux seulement. La
forme des dents est, à peu de chose près, la même que celle qu'on voit dans les
hamsters et les gerboises : au contraire, elle éloigne les vrais rats de plusieurs genres
voisins qui s'en distingueroient assez difficilement par l'ensemble de leur phy-
sionomie ; tels sont les campagnols, les lemmmgs, les échimys, les loirs et les
hydromys.

Ainsi circonscrit, le genre rat se compose d'un assez grand nombre d'espèces,
dont les plus connues sont très-répandues en Europe, sous les noms de souris,
rat ordinaire et surmulot.

Le rat d'Alexandrie, mus Alexandrinus, est une espèce fort distincte des
précédentes. Son pelage est formé de deux sortes de poils : les uns, de cou-
leur gris d'ardoise, roussâtres ou d'un blanc jaunâtre à leur pointe, constituent
un duvet très-fin et serré qui garnit tout le corps, et qui existe, sans aucun
mélange d'autres poils, au-dessous du ventre, au-dessous du cou et aux pattes ;
les autres poils naissent de ce duvet et occupent toute la région dorsale, depuis
le sommet de la tête jusqu'à l'origine de la queue. Ils abondent sur le dos
proprement dit, et se prolongent sur les côtés : leur caractère essentiel est d'être
roides. Les plus longs sont légèrement fusiformes, un peu aplatis et creusés sur

* Voyez H. N. tome II, pag. pp à 144. l'intérieur, M.Victor Audouin a bien voulu se charger

** Sur le désir de M. Geoffroy-Saint-Hilaire, et de continuer, de concert avec M. Geoffroy, ia descrip-
avcc l'approbation de son Excellence le Ministre de tion des mammifères, des reptiles et des poissons.
 
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