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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 5,1,2: Texte 2): Histoire naturelle — Paris, 1813

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https://doi.org/10.11588/diglit.4821#0757

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de l'égypte. iv.e partie. 577

exactement semblables, et il n'y a aucun moyen de les distinguer sur le lieu même
où les sables provenant des montagnes viennent se confondre avec ceux que le
fleuve a déposés sur ses bords. La seule différence consiste dans le ciment presque
insensible qui unit ses grains; encore paroît-il avoir quelquefois manqué (ou
du moins il est indiscernable ), et les grains de quartz ne semblent unis que par
l'adhérence qu'une forte pression leur a fait contracter.

Cette explication de l'origine des grès ne doit pas être regardée comme une
de ces conjectures hasardées, difficiles à concevoir, impossibles à prouver; car,
si aujourd'hui le cours du Nil étoit barré par le rapprochement des montagnes
calcaires, comme à 1 époque dont nous parlons, les sables s'accumuleroient de
nouveau dans la partie supérieure, et y formeroient, en se liant, des couches
semblables à celles qu'on y voit. Cet ancien barrage ne sauroit être contesté, et,
malgré les immenses dégradations qui ont changé l'état des montagnes calcaires, on
ne peut méconnoître l'identité des couches qui régnent des deux côtés du Nil.
C'est par-tout la même nature, le même tissu; elles renferment les mêmes coquil-
lages, et offrent, en un mot, aussi peu de différence qu'il est possible d'en voir
dans les mêmes couches à de pareilles distances. Dans quelques points où elles
se rapprochent davantage, cela devient encore plus manifeste, comme au lieu
nommé Gibleyn [ les deux montagnes ], entre Thèbes et Esné : ces deux mon-
tagnes sont tellement rapprochées, qu'elles ne laissent au fleuve que l'espace né-
cessaire à son cours, et qu'on ne peut communiquer avec la partie inférieure
qu'en passant par le désert; là, sur-tout, se manifestent leur commune origine et
leur ancienne continuité.

L'ancien état des lieux ainsi conçu, il est aisé de se rendre compte de l'homo-
généité des couches de psammites. Le bassin ou les bassins dans lesquels elles
sont situées, étant remplis par les eaux du Nil, dont le trop-plein s'échappoit
en nappe par-dessus ses digues naturelles, tous les sables un peu gros que le fleuve
entraîne pendant ses débordemens, et qui sont tenus en suspension dans la partie
moyenne ou inférieure du courant (i), se deposoient dans ces bassins, au fond
desquels il ne pouvoit y avoir d'agitation; ils y formoient, et même assez rapide-
ment, des masses bien uniformes, tandis que le limon, qui a la |~~
rester long-temps en suspension dans les eaux tranquilles ou foibie] fj2 *^££
étoit entraîné par-dessus les barrages et alloit combler la partie inf |_ ^|j^>
vallée et le Delta, qui, selon le témoignage des prêtres Égyptiens,
toujours existé. , |~r-

Pendant cette époque, les courans transversaux ne contînuoie;| .,_,
sans doute d'entraîner vers l'Egypte, comme aujourd'hui, une imm |_5 fl
de débris de roches de toute espèce et de toute dimension : mais, | -C
leurs eaux se trouvant subitement diminuée ou anéantie, dès qu'elle |
mêler à celles du Nil, qui remontoit alors très-haut dans toutes les fT„
versales, ces fragmens ne pouvoient être portés plus loin. Ils s'acc j.
formoient de vastes amas sans adhérence, des poudingues et des coi jp

(i) Voye^h. II.c partie.

//. N. TOJV1E II.

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