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https://doi.org/10.11588/diglit.4821#0568
de l'égypte. j6j
QUATRIÈME PARTIE.
Description mineralogique du Terrain de grès.
La disposition générale de l'Egypte et de ses déserts, ses limites dans les temps
anciens, les faits relatifs au Nil et au terrain d'attérissement dont il a rempli le
fond de la vallée, ont été l'objet des parties précédentes. Il reste à faire con-
noître plus en détail la nature des montagnes et des déserts que traverse cette
grande vallée : ce sera l'objet des parties suivantes.
En traçant le tableau de la constitution physique de l'Egypte, je tâche, autant
qu'il m'est possible, de développer les faits géologiques qui ont quelque rapport
avec l'histoire ou les institutions de ses anciens habitans (i) ; en décrivant ses
roches, je m'attacherai plus particulièrement à celles qu'ils ont employées dans
leurs travaux.
Les Egyptiens furent les premiers qui élevèrent des monumens durables. Ces
monumens, qui subsistent encore, ont été l'objet de la curiosité et de l'admiration
de toutes les nations civilisées. Les écrivains de tous les âges qui les ont visités,
ou qui en ont fait le sujet de leurs méditations, leur ont donné une célébrité qui
se réfléchit sur les matières dont ils sont formés ; c'est pourquoi leurs relations
avec ces monumens et avec l'ancienne industrie de ce pays font une partie essen-
tielle de leur histoire. De plus, ies auteurs Grecs et Romains ont souvent parié
des roches et des pierres de l'Egypte : ces notions forment la base des connois-
sances minéralogiques qu'ils nous ont transmises; et comme leurs écrits seront,
dans tous les temps et chez tous ies peuples, un terme de comparaison auquel,
dans différentes vues, on aimera souvent à recourir, il convient de connoître leurs
idées à l'égard des matières d'une certaine importance, ainsi que la concordance
des anciennes dénominations avec les modernes, afin de se préserver des fausses
applications qu'il n'est que trop facile d'en faire. Sans embrasser dans son ensemble
un sujet aussi vaste et aussj obscur, nous voulons seulement, à mesure que l'occasion
se présentera, y donner notre attention, et nous tâcherons d'en éclaircir quelques
points.
Ces motifs particuliers d'intérêt qu'offrent ies roches de cette contrée, ont
fait naître l'idée de les représenter par la gravure le plus fidèlement possible,
avec leurs divers caractères, leurs accidens, leurs couleurs, en les accompagnant
de descriptions détaillées. Ce travail d'un genre nouveau, et qui forme la partie
principale de la description minéralogique de l'Egypte, pourra peut-être un
jour, avec ceux qu'on entreprendroit dans la même vue, faciliter l'établissement
(i) Voyez les premières parties de ce travail, et le Mémoire sur la géographie de la mer Rouge, relativement à
l'ancien état de l'isthme de Suez, A. M. toin. L", pag, 133.
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QUATRIÈME PARTIE.
Description mineralogique du Terrain de grès.
La disposition générale de l'Egypte et de ses déserts, ses limites dans les temps
anciens, les faits relatifs au Nil et au terrain d'attérissement dont il a rempli le
fond de la vallée, ont été l'objet des parties précédentes. Il reste à faire con-
noître plus en détail la nature des montagnes et des déserts que traverse cette
grande vallée : ce sera l'objet des parties suivantes.
En traçant le tableau de la constitution physique de l'Egypte, je tâche, autant
qu'il m'est possible, de développer les faits géologiques qui ont quelque rapport
avec l'histoire ou les institutions de ses anciens habitans (i) ; en décrivant ses
roches, je m'attacherai plus particulièrement à celles qu'ils ont employées dans
leurs travaux.
Les Egyptiens furent les premiers qui élevèrent des monumens durables. Ces
monumens, qui subsistent encore, ont été l'objet de la curiosité et de l'admiration
de toutes les nations civilisées. Les écrivains de tous les âges qui les ont visités,
ou qui en ont fait le sujet de leurs méditations, leur ont donné une célébrité qui
se réfléchit sur les matières dont ils sont formés ; c'est pourquoi leurs relations
avec ces monumens et avec l'ancienne industrie de ce pays font une partie essen-
tielle de leur histoire. De plus, ies auteurs Grecs et Romains ont souvent parié
des roches et des pierres de l'Egypte : ces notions forment la base des connois-
sances minéralogiques qu'ils nous ont transmises; et comme leurs écrits seront,
dans tous les temps et chez tous ies peuples, un terme de comparaison auquel,
dans différentes vues, on aimera souvent à recourir, il convient de connoître leurs
idées à l'égard des matières d'une certaine importance, ainsi que la concordance
des anciennes dénominations avec les modernes, afin de se préserver des fausses
applications qu'il n'est que trop facile d'en faire. Sans embrasser dans son ensemble
un sujet aussi vaste et aussj obscur, nous voulons seulement, à mesure que l'occasion
se présentera, y donner notre attention, et nous tâcherons d'en éclaircir quelques
points.
Ces motifs particuliers d'intérêt qu'offrent ies roches de cette contrée, ont
fait naître l'idée de les représenter par la gravure le plus fidèlement possible,
avec leurs divers caractères, leurs accidens, leurs couleurs, en les accompagnant
de descriptions détaillées. Ce travail d'un genre nouveau, et qui forme la partie
principale de la description minéralogique de l'Egypte, pourra peut-être un
jour, avec ceux qu'on entreprendroit dans la même vue, faciliter l'établissement
(i) Voyez les premières parties de ce travail, et le Mémoire sur la géographie de la mer Rouge, relativement à
l'ancien état de l'isthme de Suez, A. M. toin. L", pag, 133.
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