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LeVieil, Pierre
L' art de la peinture sur verre et de la vitrerie — Paris, 1774 [Cicognara, 230]

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https://doi.org/10.11588/diglit.8249#0222
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204 L'ART DU VITRIER,

nous

De la dimi-
nution plus
fimple.

donner au premier rang de pièces,
en désignerons l'espace par un point mar-
qué à la tête de chaque section au-deffous
de la grande circulaire ; ensuite nous tire-
rons du point de centre au point désigné ci-
dessus une séconde circulaire qui pasiant à
travers des rayons donnera la largeur du
bas de chacune des pièces qui doit sormer
le premier rang. C'eft cette largeur donnée
par la séconde circulaire qui déterminera la
hauteur des pièces du sécond rang, après en
avoir tracé l'espace au-desfous de la séconde
circulaire par un point, auquel amenant du
centre une troisieme circulaire, qui, passant
comme la séconde à travers des rayons, sixera
à son tour la hauteur des pièces du troisieme
rang. On continue ainii de rang en rang en
faisant servir la largeur du bas de chaque
pièce du rang de dessus de hauteur aux
pièces du rang de dessous jusqu'au douzième
rang ; nous trouverons par ce moyen la
mesure donnée d'un vuide circulaire , que
cette diminution entoure, & que l'on remplit
ordinairement par un panneau de vitres en
entrelacs, ou par un panneau de vitres pein-
tes surmonté par une srise ou de pièces entre-
lacées , ou de pièces peintes qui les encadre.
Cette diminution qui n'eft pas sans esset récrée
beaucoup la vue , sur-tout si le grand cercle
esi lui-même surmonté par un pareil cadre.
Ce que nous venons d'établir par rapport
a la pièce quarrêe, peut fervir de règle en
l'appliquant à chaque façon de vitres, en
obfervant d'en distribuer les échiquiers en
nombre pair ou impair, fuivant que la façon
de vitres le demande : on obfervera néan-
moins de n'en tracer les traits que bien légè-
rement fur la table , à la mine de plomb ;
parce que, comme nous l'avons déjà dit, ils
ne doivent fervir que de guides, pourdesfiner
les traits principaux qui figurent & caraclé-
rifent les pièces de la saçon de vitres qu'on
s'eft propofé d'exécuter.
Or tous les rangs de pièces qui doivent
être dans la diminution d'un vitrau parfaite-
ment.circulaire, pour en faire un tout régu-
lier , dans quelque façon de vitres qu'il s'exé-
cute, fe raccourciffant, & fe rétrécifsant en-
tre-elles , & étant par conféquent fort inéga-
les ; on ne peut mieux faire que d'en desfiner
une ou plufieurs ferions ou panneaux fur la
table blanchie à cet effet. Alors on coupe
toutes les pièces sur la table , en obfervant
de le faire avec le plus de juftesfe & en
dedans du trait pour retrouver les épaiffeurs
des cœurs du plomb, de façon qu'en finif-
fant la jointure de chaque panneau , il ne fe
trouve rien de fuperflu à retrancher fur les
pièces de la ligne qui le termine.
Il eft encore une diminution plus simple
qui peut s'exécuter dans les parties ceintrées
qui couronnent la partie quarréed'un vitrau:
prenons encore la pièce quarrée pour modèle

de cette diminution. Distribuons la partie
cintrée du vitrau en quatre serions ou
panneaux égaux ; divisons la plus grande
demi-circulaire de chaque fection en autant
d'échiquiers ou espaces qu'en comporte cha-
que panneau quarré dans sa largeur en nom-
bre pair ou impair, ainsi que la susdite lar-
geur se comporte ; puis partageons chaque
ligne droite ou diagonale de chaque fection
en autant d'espaces égaux : tirons enfuite
du point du centre à commencer par la
rangée d'en-haut des demi-circulaires qui
commencent ôc aboutissent à chacun des
points marqués sur les lignes droites ou
diagonales de chaque se£tion, & ainfi de
point en point nous arriverons à la der-
nière circulaire, que nous diviserons enfuite
en autant d'efpaces que la première ; de-là
nous ferons paffer sur les points marqués
dans la grande circulaire d'en-haut, ôc dans
la plus petite vers le bas, qui se répondent,
des lignes ou rayons qui sixeront l'étendue
de chaque pièce, ôc , confervant la même
hauteur à chaque rangée de pièces, se rétré-
ciront feulement à sur & mefure qu'elles
avanceront vers le centre, dont le vuide
^pourra être rempli comme dans la précé-
dente diminution.
Cette manière d'opérer la diminution plus
simple, mais moins favante que la précé-
dente, doit être également defsinée fur la
table pour y couper les pièces & les joindre
avec le plomb , en faifant les mêmes obser-
vations pour la coupe des pièces que dans
l'article précédent. Elle eft d'un plus grand
jour, étant moins refserrée par les plombs
qui la joignent.
On n'emploie guère la diminution que
dans les vitraux qui ont trois panneaux de
large. Le vuide que laisferoit dans le milieu
un vitrau, qui dans fa partie quarrée auroit
quatre panneaux de large, devenant trop
grand , on ne pourroit qu'y continuer la
saçon de vitres pleines dans les deux pan-
neaux du milieu , ce qui feroit fans grâce ;
la diminution n'étant gracieufe qu'autant
qu'elle forme une efpece de cadre autour
d'un autre objet que celui que la façon de
vitres répandroit dans tout le vitrau.
On peut inférer de ce que nous venons jjes outj;s
d'établir, que les premiers outils de néceffité propresàpré-
pour le Vitrier font une ou plufieurs tables, couper le '
de grandes règles pour relever la mefure verre pour
des panneaux d'après les chaflis ou vitraux: lesP?pncaux
,, r r i i- i , de vitres,
d autres pour en tracer les lignes de hauteur
& de largeur fur la table , & d'autres plus
petites, dites règles à main avec un tenon
y attaché avec clous vers le milieu, qui la
maintienne fermement & l'empêche de varier
sur le verre, qui foit affez mince pour entrer
sans réfiftance dans les finuofités du verre
lequel n'eft jamais droit ; des compas, donc
un grand, qu'on appelle ordinairement faufe
équerre

Ut*

tavre,

Vitriers i
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aidera!
 
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