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LeVieil, Pierre
L' art de la peinture sur verre et de la vitrerie — Paris, 1774 [Cicognara, 230]

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https://doi.org/10.11588/diglit.8249#0246
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aa8

VA R T DU VITRIER.

qui supportent le couvercle, & s'accrochent
avec un brin de fil de fer encastré dans le
plomb & soudé par-dessus. Cette porte s'é-
lève & s'abbat par ce moyen sur le cul-de-
lampe, & procure un service très-prompt
pour l'illumination , en introduisant par
cette porte les bougies déjà allumées.

Ces lanternes s'accrochent par des an-
neaux inhérents au couvercle dans les bran-
ches des lustres de fer , que l'on descend
à la commodité des Allumeurs , pour les
remonter lorsqu'ils sont allumés.
Les petites lanternes portatives sont sur le
même modèle.

CHAPITRE IV.

De la manière de garnir les croisées de chajjis à Verre,
à prèfent la plus ujitée.

De l'emploi
du verre en
grands car-
reaux.

. De l'emploi
des grands
carreaux de
verre en les
collant.

'art du Vitrier ne s'exerce plus guère
que dans l'emploi qui se fait du verre en
grands carreaux , coupés, ou dans des plats
qui sortent des Verreries de Normandie en
paniers, ou dans des tables de verre qui
viennent de l'Alsace , de la Franche-Com-
té , ou d'autres Verreries tant nationales
qu'étrangères. Or des manières d'employer
le verre en grands carreaux , la première ôc
la plus ancienne, à présent tombée en désué-
tude , consistoit à les entourer de plomb
neuf en les contre-collant par derrière avec
des bandes de papier étroites. Celles qui
sont à présent les plus usitées se réduisent
i°. à coller les carreaux attachés en feuil-
lure avec pointes, ou par dehors seulement,
ou par dehors & par dedans , ce qu'on ap-
pelle contre-coller , 2°. à les recouvrir de
bandes de mastic. Ce sont les deux manières
d'employer les grands carreaux de verre qui
vont faire le sujet de ce Chapitre , ainsi que
les réparations locatives de Vitrerie en car-
reaux collés, ou mastiqués.
Comme en coupant les carreaux de verre
d'une croisée quelconque sur le carton où
l'on en a tracé la mesure, parce que plus
souple que la table il se prête plus aisément
aux sinuosités de la surface du verre , l'iné-
galité des mesures des carreaux dans une
même croisée exige du Vitrier de bisser à
chaque carreau une bonne ligne d'équeire à
recouper, en les plaçant en feuillure. C'est
par-là qu'il doit commencer, en disposant
ses carreaux avec assez d'attention pour que
les plus défectueux soient hors de vue. Il
les relevé ensuite du chaslis dans lequel ils
ont été coupés, dans le même ordre où ils
ont été placés , & trace avec la pierre
blanche sur le chaslis & sur le premier ou
sur le dernier carreau (ce qui est arbitraire)
le même chissre qui en désigne la place ;
pour après les avoir mouillés à moitié dans
le baquet, dans lequel il a soin d'entretenir
toujours de l'eau, les porter égoutter dans
une auge de plomb placée près de la table

au fable. Cette table est ordinairement de
bois de chêne, bordée sur le derrière ôc sur
le côté de planches y attachées solidement,
pour porter les tas de carreaux, lorsqu'on
les nettoie. On se sert pour cela d'un sable
doux que l'on promené légèrement sur le
carreau des deux côtés l'un après l'autre,
pour en ressuyer l'humidité ôc la crasse avec
un torchon de vieux linge , jusqu'à ce qu'il
soit bien net. C'est assez ordinairement l'oc-
cupation des Femmes ou des Apprentifs, qui
doivent apporter une attention singuliere à
refaire les mêmes marques qui ont été em-
preintes sur un des carreaux de chaque tas*
L'Ouvrier qui a levé les carreaux de rang,
les replace , lorsqu'ils sont nets, dans le
même ordre dans la feuillure ; où il les
attache avec quatre pointes de clous de
maréchal, ou de clous de fil d'archal, vul-
gairement dits clous d'épingle fans tête , pour
paffer ensuite entre les mains de celui qui
doit les coller.
Le papier dont les Vitriers se servent le
plus ordinairement pour coller les carreaux
est du quarré moyen entier, beau, plus com-
munément dit bon trié, de quinze pouces
trois quarts de haut sur vingt pouces de
large, ou du papier bulle de Thiers en
Auvergne dit à la main , haut de douze
pouces , ôc large de vingt. Le premier par
sa hauteur ôc sa blancheur, lorsqu'il est bien
collé ôc sans grandes ca_ffures,eû préférable au
sécond ; mais le sécond étant toujours beau-
coup plus collé, est moins sujet à se détrem-
per sur l'ais & à se casser, lorsqu'on levé
les bandes de desfus ledit ais pour s'en
servir. Celui-ci sert plus ordinairement à
contre-cêller.
ïl est avantageux aux Vitriers d'avoir
toujours plusieurs mains de papier coupées
en bandes ; plus le papier est anciennement
coupé, ce que l'on fait dans certains mo-
ments où l'on n'est pas si presfé , plus il est
soigneusement enveloppé ; plus il se seche ,
moins U se détremoe en le coUant sur l'ais.
Or»

*
 
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