Académie des Sciences <Paris> [Hrsg.]: Machines et inventions approuvées par l'Académie Royale des Sciences depuis son établissement jusqu'à présent (5.1727/31 (1735)) [Cicognara, 917E]

Recueil des Machines, II

N°,2p70

C L A V E C I N —

1N V E NT Ê

PAR M. THEVENART*

LE nouveau clavecin A B ne difFere des clavecins or-
dinaires C D qu’en ce que dans celui-ci la moitié des
cordes est supprimée , c’est-à-dire, qu’au iieu d’être dou-
bles , eiles sont stmples, sans que ( à ce que prétend l’Au*
teur ) l’harmonie en soitchangée, ce qui provient de la
nouvelle construction du sautereau, qui constste en ce qui
suit.

L’on sait que les sautereaux ordinaires sont composés
de soies, de languettes ôt de ressorts ; le sautereau E F
proposé n’a rien de toutes ces choses. La machine G
qui pince la corde eft de métal, son centre de mouve-
ment placé à l’endroit I; Ôt comme il est plus fort de ma-
tiere à sa partie inférieure L qu’à la tête G, il s’ensuit
qu’après avoir pincé la corde , ii revient en son premier
état. Ce mouvement est donc produit par la maniere dont
il est placé. La tête G doit être telle qu’elle puiste se sé-
parer avec douceur de la corde après l’avoir pincée. Cet
effet se produit en saisant le destous de cette tête en bi-
seau, comme on le peut voir dans la figure. L’on met
toujours un morceau de drap pour étouffer le son, de mê-
me qu’aux sautereaux déja en usage. Toutes ces machi-
nes étant fondues dans ce même moule, ii est sûr que
la main se trouvera bien plus égale outre que pat