i 3 B Recueil des Ma c h i n e s
» Le grelin X, Y , est un cordage qui est fixé par son
1731. extrêmité X; son autre extrêmité Y est garnie au ca»
N°. 347. bestan dans le vaiiïeau. Ce grelin sert à ébranler ie vais-
348. seau, s’ii ne part pas après avoir coupé & enlevé toutes
34^. les retenues du ber qui le porte. Tout étant disposé de
330. la maniere dont je viens de le décrire, on prend le
i» . jour de la plus haute marée du mois ou l’on est, pour
lancer le vaisseau , ôt son commence, 1 à la mer mon-
tante, à le desaccorer, comme il est représenté dans cette
figure, excepté six ou huit accorts, c’est-à-dire, trois
ou quatre de chaque côté à l’avant du vaisseau ; ces ac-
corts sont réservés en cas d’arrêt ; 2°. quand la mer eft
environ vers le point F, qui iit le talon du vaisseau,
l’on enleve toutes les retenues du ber, puis l’on coupe
les clefs de i’arriere, & presque dans le même-temps cel-
ies de l’avant, représentées par les cordages S; si le vais-
seau ne partpas, on a recours au virage sur le grelin
X, Y, & au burin ; ce burin n’est autre chose que des
coins qu’on introduit de force entre les deux ventrie»
res ôc les especes de billots qui les portent ; ôt cela afin
de soulever le vaisseau pour le faire partir. Le grand
înconvénient qui arrive quelquefois, est qu’un vaisseau
après avoir couru cinq ou six pieds, il se trouve ar-
rêté par une inégalité qu’il y aura dans la cale , ou mê-
me quelque chose de moins. Pour lors on redouble les
mêmes efforts, ôt ils deviennent souvent inutiles ; on
consomme beaucoup de cordages, sur-tout des grelins,
dont la rupture est à craindre pour ceux qui se trou-
vent aux environs. On perd beaucoup de temps, pen-
dant lequel la mer se retire. Le vaisseau dans cette si-
tuation, étant en danger de (e renverser, pour iors on
ne songeplus qu’à le rassurer en laccorant de nouveau,
afin d’être en état d’attendre la marée suivante, & queb
quefois celle du lendemain.
On ne sauroit disconvenir que ce travaii ne soit très-j
» Le grelin X, Y , est un cordage qui est fixé par son
1731. extrêmité X; son autre extrêmité Y est garnie au ca»
N°. 347. bestan dans le vaiiïeau. Ce grelin sert à ébranler ie vais-
348. seau, s’ii ne part pas après avoir coupé & enlevé toutes
34^. les retenues du ber qui le porte. Tout étant disposé de
330. la maniere dont je viens de le décrire, on prend le
i» . jour de la plus haute marée du mois ou l’on est, pour
lancer le vaisseau , ôt son commence, 1 à la mer mon-
tante, à le desaccorer, comme il est représenté dans cette
figure, excepté six ou huit accorts, c’est-à-dire, trois
ou quatre de chaque côté à l’avant du vaisseau ; ces ac-
corts sont réservés en cas d’arrêt ; 2°. quand la mer eft
environ vers le point F, qui iit le talon du vaisseau,
l’on enleve toutes les retenues du ber, puis l’on coupe
les clefs de i’arriere, & presque dans le même-temps cel-
ies de l’avant, représentées par les cordages S; si le vais-
seau ne partpas, on a recours au virage sur le grelin
X, Y, & au burin ; ce burin n’est autre chose que des
coins qu’on introduit de force entre les deux ventrie»
res ôc les especes de billots qui les portent ; ôt cela afin
de soulever le vaisseau pour le faire partir. Le grand
înconvénient qui arrive quelquefois, est qu’un vaisseau
après avoir couru cinq ou six pieds, il se trouve ar-
rêté par une inégalité qu’il y aura dans la cale , ou mê-
me quelque chose de moins. Pour lors on redouble les
mêmes efforts, ôt ils deviennent souvent inutiles ; on
consomme beaucoup de cordages, sur-tout des grelins,
dont la rupture est à craindre pour ceux qui se trou-
vent aux environs. On perd beaucoup de temps, pen-
dant lequel la mer se retire. Le vaisseau dans cette si-
tuation, étant en danger de (e renverser, pour iors on
ne songeplus qu’à le rassurer en laccorant de nouveau,
afin d’être en état d’attendre la marée suivante, & queb
quefois celle du lendemain.
On ne sauroit disconvenir que ce travaii ne soit très-j