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https://doi.org/10.11588/diglit.11739#0010
AVANT-PROPOS. *
statues royales, les grands textes historiques, la quantité se trouve
dans les nécropoles, si bien que, quand on veut fouiller pour un
musée et en vue d'une collection à faire, c'est surtout dans les né-
cropoles que les ateliers doivent être installés, rarement dans les
temples, plus rarement encore dans les villes; que si l'on vent fouiller
pour la science et en vue d'un ensemble de documents religieux,
historiques, géographiques à recueillir, c'est aux temples qu'il faut
s'adresser. Telles sont, en résumé, les causes des différences, sou-
vent énormes, que l'on remarque dans les résultats produits par l'ex-
ploration d'une même ville. Maintenant Abydos échappe-t-il à cette
loi commune, et le Catalogue va-t-il nous faire rencontrer le nom
des nécropoles plus souvent que le nom des temples, et plus souvent
le nom des temples que le nom de la ville antique ? Nous connais-
sons déjà la réponse à faire à cette question. On ne trouvera pas,
dans ce qui va suivre, une page où le nom d'une des nécropoles ne
figure plusieurs fois.
9° A Saqqarah, ce qu'on recueille le plus fréquemment, ce sont
des statues de l'ancien empire. Qournah est surtout le lieu d'élec-
tion des momies et des jolis cercueils de bois. À Drah abou'l-neggah,
on cherchera principalement tous ces menus objets, armes, usten-
siles, mobilier, fruits et céréales, que l'usage était, à une certaine
époque, de déposer à côté des morts. Abydos suit une autre voie, et
c'est à Abydos qu'il faut fouiller quand on veut avoir des stèles.
Des circonstances locales expliquent seules ces différences. Nous
l'avons déjà dit, et nous y revenons en deux mots. A Abydos, la
constitution géologique du terrain est telle qu'on n'a pu, comme
autre part, y creuser des chambres souterraines profondes, et que
tout s'y passe en quelque sorte à la surface du sol. Aussi la nécro-
pole a-t-elle été de bonne heure pillée, ravagée, bouleversée. On
en a tout enlevé, sauf les stèles, qui n'étaient que des pierres sans
valeur. De là notre récolte si prodigieusement riche, et le nombre
considérable des stèles qui occupent une si grande place dans le
Catalogue.
statues royales, les grands textes historiques, la quantité se trouve
dans les nécropoles, si bien que, quand on veut fouiller pour un
musée et en vue d'une collection à faire, c'est surtout dans les né-
cropoles que les ateliers doivent être installés, rarement dans les
temples, plus rarement encore dans les villes; que si l'on vent fouiller
pour la science et en vue d'un ensemble de documents religieux,
historiques, géographiques à recueillir, c'est aux temples qu'il faut
s'adresser. Telles sont, en résumé, les causes des différences, sou-
vent énormes, que l'on remarque dans les résultats produits par l'ex-
ploration d'une même ville. Maintenant Abydos échappe-t-il à cette
loi commune, et le Catalogue va-t-il nous faire rencontrer le nom
des nécropoles plus souvent que le nom des temples, et plus souvent
le nom des temples que le nom de la ville antique ? Nous connais-
sons déjà la réponse à faire à cette question. On ne trouvera pas,
dans ce qui va suivre, une page où le nom d'une des nécropoles ne
figure plusieurs fois.
9° A Saqqarah, ce qu'on recueille le plus fréquemment, ce sont
des statues de l'ancien empire. Qournah est surtout le lieu d'élec-
tion des momies et des jolis cercueils de bois. À Drah abou'l-neggah,
on cherchera principalement tous ces menus objets, armes, usten-
siles, mobilier, fruits et céréales, que l'usage était, à une certaine
époque, de déposer à côté des morts. Abydos suit une autre voie, et
c'est à Abydos qu'il faut fouiller quand on veut avoir des stèles.
Des circonstances locales expliquent seules ces différences. Nous
l'avons déjà dit, et nous y revenons en deux mots. A Abydos, la
constitution géologique du terrain est telle qu'on n'a pu, comme
autre part, y creuser des chambres souterraines profondes, et que
tout s'y passe en quelque sorte à la surface du sol. Aussi la nécro-
pole a-t-elle été de bonne heure pillée, ravagée, bouleversée. On
en a tout enlevé, sauf les stèles, qui n'étaient que des pierres sans
valeur. De là notre récolte si prodigieusement riche, et le nombre
considérable des stèles qui occupent une si grande place dans le
Catalogue.