12 SUR QUELQUES INSCRIPTIONS AU OUADY-HAMMAMÂT
Le pins curieux de l'histoire est que les blocs n'appar-
tiennent pas à un roi, comme la plupart de ceux dont nous
connaissons l'existence par les inscriptions. On a trouvé
dans des tombeaux de particuliers d'immenses sarcophages
en granit ou en roches qui proviennent de carrières situées
dans le désert assez loin du Nil. Souvent ils étaient donnés
par les rois à ceux de leurs serviteurs qu'ils voulaient
récompenser : Ouni, par exemple, rappelle le cadeau que le
Pharaon Pépi Ier lui fit d'une stèle monumentale pour son
tombeau, et le prince qui accordait la faveur d'une stèle ne
devait pas être embarrassé pour accorder la faveur d'un
sarcophage. Notre inscription présente à ma connaissance
le premier exemple d'un particulier agissant comme les
Pharaons, et envoyant une expédition aux carrières à la
recherche d'un bloc destiné à lui procurer un sarcophage
pour son tombeau. Notre particulier n'est pas, il est vrai,
un Egyptien ordinaire. Ses titres nous montrent qu'il
appartenait à cette noblesse égyptienne dont les monuments
nous ont appris la puissance. Il n'était pas un prince féodal
à demi indépendant comme les nomarques de Siout et de
Béni-Hassan, sans quoi nous lirions le titre de
suivi d'un nom de nome, qui désigne les barons de la Haute
Egypte. Il devait avoir une autorité inférieure et être direc-
tement dans la main du roi ; son titre de 1k- | nous
montre qu'il exerçait l'autorité dans un canton où Minou
était le dieu féodal, c'est-à-dire à Coptos ou à Akhmîm. Des
découvertes récentes nous ont fait connaître plusieurs des
princes qui commandèrent à Akhmîm à cette époque, et les
noms qu'ils ont n'ont aucune parenté avec celui cle Zaout-
aqir que porte notre personnage. J'incline donc à croire
que nous avons ici affaire à un prince de Coptos : Coptos
était à la tête de la route qui mène au Ouady-Hammamât,
scheff nous montre un taureau, des gazelles, et des autruches dont une
est prise au lasso par un chasseur égyptien.
Le pins curieux de l'histoire est que les blocs n'appar-
tiennent pas à un roi, comme la plupart de ceux dont nous
connaissons l'existence par les inscriptions. On a trouvé
dans des tombeaux de particuliers d'immenses sarcophages
en granit ou en roches qui proviennent de carrières situées
dans le désert assez loin du Nil. Souvent ils étaient donnés
par les rois à ceux de leurs serviteurs qu'ils voulaient
récompenser : Ouni, par exemple, rappelle le cadeau que le
Pharaon Pépi Ier lui fit d'une stèle monumentale pour son
tombeau, et le prince qui accordait la faveur d'une stèle ne
devait pas être embarrassé pour accorder la faveur d'un
sarcophage. Notre inscription présente à ma connaissance
le premier exemple d'un particulier agissant comme les
Pharaons, et envoyant une expédition aux carrières à la
recherche d'un bloc destiné à lui procurer un sarcophage
pour son tombeau. Notre particulier n'est pas, il est vrai,
un Egyptien ordinaire. Ses titres nous montrent qu'il
appartenait à cette noblesse égyptienne dont les monuments
nous ont appris la puissance. Il n'était pas un prince féodal
à demi indépendant comme les nomarques de Siout et de
Béni-Hassan, sans quoi nous lirions le titre de
suivi d'un nom de nome, qui désigne les barons de la Haute
Egypte. Il devait avoir une autorité inférieure et être direc-
tement dans la main du roi ; son titre de 1k- | nous
montre qu'il exerçait l'autorité dans un canton où Minou
était le dieu féodal, c'est-à-dire à Coptos ou à Akhmîm. Des
découvertes récentes nous ont fait connaître plusieurs des
princes qui commandèrent à Akhmîm à cette époque, et les
noms qu'ils ont n'ont aucune parenté avec celui cle Zaout-
aqir que porte notre personnage. J'incline donc à croire
que nous avons ici affaire à un prince de Coptos : Coptos
était à la tête de la route qui mène au Ouady-Hammamât,
scheff nous montre un taureau, des gazelles, et des autruches dont une
est prise au lasso par un chasseur égyptien.