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Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 6) — Paris, 1912

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https://doi.org/10.11588/diglit.12129#0040

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26

SUR LES NOUVELLES TOMBES d'aSSOUÂN

tion préliminaire que soulève ce nom de Dinga, c'est d'exa-
miner s'il est un ethnique marquant un peuple étranger,
ou simplement un nom commun appartenant à l'égyptien.
Les particularités du système graphique égyptien nous per-
mettent de la trancher à coup sûr. Les noms étrangers ne
manquent pas dans les inscriptions de Hirkhouf, et tous ceux
d'entre eux qui ne sont pas formés de mots égyptiens, comme
l'est celui de Terre des Mânes, sont suivis du signe des
montagnes s'ils marquent un pays, du signe des montagnes
et du signe de l'homme s'ils marquent le peuple d'un pays :
cette orthographe est constante dans le texte que M.Schia-
parelli a publié. Or, le mot Dinga n'est pas suivi de ce
signe des montagnes qu'il devrait avoir, s'il était un nom
de pays ou de peuple. Ce n'est pas qu'il manque de déter-
minatifs, il en a trois : un premier qui est Y oreille de veau;
un second d'un homme debout, les bras tombants, vêtu d'un
pagne qui lui descend aux genoux ; un troisième de l'homme
accroupi.il serait vraiment extraordinaire, si Dinga cachait
un nom étranger de peuple lointain, que le rédacteur de
l'inscription ne lui eût pas donné le signe des montagnes,
c^q q u'il a accordé à tous les autres noms de peuples qu'il écri-
vait. Je crois donc que le rapprochement de Dinga avec un
ethnique africain tel que Donko, Dokko, Tikki, Dinka, n'est
pas légitime. Dinga est, comme le prouve la nature des dé-
terminatifs qui l'accompagnent, un nom commun dont il
faut chercher le sens dans le vieux fond de la langue égyp-
tienne, et il n'y a pas de conséquences ethnographiques ou
géographiques à tirer de lui. On pourrait aisément le rat-
tacher à quatre ou cinq racines différentes, mais ce serait
sans profit réel, car le sens du mot lui-même ne ressort pas
clairement de l'inscription. Le second déterminatif, le seul
qui nous éclairerait, n'est pas malheureusement assez net.
S'il a vraiment la forme que lui a prêtée M. Schiaparelli,
il se rapprocherait du signe de l'homme ordinaire debout
ou du chef; serait-ce un homme d'aspect imposant, un géant?
 
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