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Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 7) — Paris, 1913

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https://doi.org/10.11588/diglit.12131#0285
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DE L'HISTORIOGRAPHIE ÉGYPTIENNE

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vrage, nous ne possédions pour nous instruire sur ce point que les
canons et tables pharaoniques, ou les notices que les compilateurs
des listes manéthoniennes ont jointes au nom de certains princes
thinites et memphites. Contrairement à Stern, qui voyait dans
celles-ci des interpolations de basse époque1, il me semblait dès
lors qu'elles représentaient des traditions empruntées aux archives
sacrées, et qu'elles remontaient au moins aux temps du second
empire thébain. La publication de la Pierre de Païenne**, me dé-
montrant que je n'avais pas tort, me confirma dans ma manière
de penser : les observations consignées dès 1901 dans un article
sur le Kom el-Ahmar de Quibell devaient trouver leur place dans
ce chapitre de début, et être complétées par d'autres qui sont
encore inédites. La Pierre de Païenne est une chronique appar-
tenant à un temple memphite, comme le prouvent et les renseigne-
ments qu'elle contient et le lieu de sa découverte : les notices de
Manéthon dérivent de documents analogues qui existaient à
Bubaste et dans d'autres villes du Delta, car il y a chance pour
que les annales du même genre qui devaient exister dans la
Haute Egypte aient été peu connues d'un auteur né à Sébennytos,
et qui, sans doute, avait surtout à sa disposition des documents
originaires des chartiers de la Basse Egypte. Sans entrer dans le
détail des matières, je dirai, en passant, que Y Inscription de la
Famine, fabriquée par les prêtres de Khnoumou sous les Ptolémées
et attribuée par eux au roi Zosiri, me paraît se rattachera des tra-
ditions du Delta, peut-être à celles-là même dont Manéthon s'était
inspiré, et non pas être sortie de celles du Saîd. Il est probable que,
dès l'âge memphite. des récits fantastiques couraient sur les pre-
miers Pharaons et sur leur prédécesseurs, mais nous ne possédons
aucun texte de cette époque qui nous en conserve. On ne com-
mence à en avoir que sous la XIIe et la XIIIe dynastie, Mémoires
de Sinouhît, Conte de Chéops et des magiciens, Conte fantastique
de Berlin, Plaintes du Paysan, Instructions d'Amenemhaît,
et, à partir de la XVIIIe, ils vont se multipliant, Conte de

1. L. Stern, Die Randglossen, dans la Zeitschrift, 1885, t. XXIII,
p. 87-96.

2. Cf., dans ces Études de Mythologie et d'Archéologie égyptiennes,
t. VI, p- 419-424, l'article sur la Pierre de Païenne.
 
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