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Grégoire, J.: Du Khamsin et de ses effets; du blé retrait
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.11323#0411
La colonie d'Abenzabel a vu, en 1835, pendant un jour de
fort khamsin, l'atmosphère tellement opaque, qu'en plein
midi on ne distinguait plus un homme à vingt pas, et que des
personnes qui faisaient journellement le trajet de Kauka h
Àbenzabel (environ 4 kilomètres) se sont égarées sur la route.
La température s'élève à des degrés excessifs et le baromètre
descend très-bas. L'hygromètre accuse un degré de séche-
resse extrême. Ces faits ressortent des observations faites à
Alexandrie par M. le docteur Schnepp, secrétaire de l'Ins-
titut égyptien (i).
L'action de ce vent sur les êtres organisés est très-remar-
quable. Sous son influence, les végétaux se dessèchent, les
animaux s'inquiètent et recherchent le repos ; l'homme
éprouve plus ou moins de pesanteur à la tête, la respiration
devient difficile.
On a attribué la chaleur excessive de ce vent à ce que, ve-
nant des régions des déserts de sable, qui entourent l'Egypte
dans les directions d'où il souffle, l'air échauffé dans ces
contrées est transporté par le courant atmosphérique et ar-
rive jusque dans la vallée du Nil avec la température qu'il a
acquise dans le désert. Cette explication ne saurait tenir de-
vant l'observation des faits.
L'époque pendant laquelle ce vent règne est loin d'être la
plus chaude de l'année, et l'on voit quelquefois, pendant les
mois les plus chauds (juillet et août), le vent souffler de la
même direction, sans que cependant il présente les phéno-
mènes qui accompagnent le khamsin. Dans les diverses régions
du désert, ce vent se montre à divers intervalles; soit qu'il se
(i) Voir page 177 el suivantes de ce volume.
fort khamsin, l'atmosphère tellement opaque, qu'en plein
midi on ne distinguait plus un homme à vingt pas, et que des
personnes qui faisaient journellement le trajet de Kauka h
Àbenzabel (environ 4 kilomètres) se sont égarées sur la route.
La température s'élève à des degrés excessifs et le baromètre
descend très-bas. L'hygromètre accuse un degré de séche-
resse extrême. Ces faits ressortent des observations faites à
Alexandrie par M. le docteur Schnepp, secrétaire de l'Ins-
titut égyptien (i).
L'action de ce vent sur les êtres organisés est très-remar-
quable. Sous son influence, les végétaux se dessèchent, les
animaux s'inquiètent et recherchent le repos ; l'homme
éprouve plus ou moins de pesanteur à la tête, la respiration
devient difficile.
On a attribué la chaleur excessive de ce vent à ce que, ve-
nant des régions des déserts de sable, qui entourent l'Egypte
dans les directions d'où il souffle, l'air échauffé dans ces
contrées est transporté par le courant atmosphérique et ar-
rive jusque dans la vallée du Nil avec la température qu'il a
acquise dans le désert. Cette explication ne saurait tenir de-
vant l'observation des faits.
L'époque pendant laquelle ce vent règne est loin d'être la
plus chaude de l'année, et l'on voit quelquefois, pendant les
mois les plus chauds (juillet et août), le vent souffler de la
même direction, sans que cependant il présente les phéno-
mènes qui accompagnent le khamsin. Dans les diverses régions
du désert, ce vent se montre à divers intervalles; soit qu'il se
(i) Voir page 177 el suivantes de ce volume.