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Grégoire, J.: De l'éducation du ver à soie en Égypte
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.11323#0528
— 487 —
coupée ; plus tard, on cueille les jets tout entiers, et on les
place ainsi sur les claies. Le nombre des repas est rarement
de plus de deux par jour ; une chambrée est donc toujours
fort inégale, et l'éducation dure 5o, 60, jusqu'à 70 jours.
Pendant tout ce temps, on délite ordinairement deux fois
seulement; il est vrai que la sécheresse de l'air et son facile
renouvellement empêchent que la'litière ne fermente.
Les cocons sont loin de présenter l'uniformité de couleur
et de finesse que recherchent tant les filateurs : il y a dans
toutes les chambrées de fort jolis cocons pesant 1 kilogramme
par 54o ; mais il s'agit moins aujourd'hui d'avoir de beaux
cocons que d'en produire, dût-on revenir pour cela de la
perfection vers les procédés qu'on appelle barbares et les
produits grossiers.
Tandis que les graineurs européens traversaient l'Égypte
sans s'y arrêter, et se rendaient en Perse et en Chine, les Sy-
riens venaient prendre toute la graine que le pays peut pro-
duire.
La contrée que j'habite produit la plus grande partie des
cocons. Depuis quatre ans il n'en est pas étouffé un seul; tous
sont achetés par les graineurs syriens, qui les payent de
hauts prix.
En 1869, je portai en France une certaine quantité de graine.
Essayée à l'établissement de Cayaillon, elle marcha rapide-
ment; les vers montèrent à la bruyère en vingt-huit jours,
ils ne présentaient aucun indice de la pèlerine ; mais les co-
cons parurent faibles, et ils étaient de couleurs très-diffé-
rentes.
L'essai offrit cela de particulier que le ver, à la montée,
exigeait une température plus élevée que la plupart des au-
coupée ; plus tard, on cueille les jets tout entiers, et on les
place ainsi sur les claies. Le nombre des repas est rarement
de plus de deux par jour ; une chambrée est donc toujours
fort inégale, et l'éducation dure 5o, 60, jusqu'à 70 jours.
Pendant tout ce temps, on délite ordinairement deux fois
seulement; il est vrai que la sécheresse de l'air et son facile
renouvellement empêchent que la'litière ne fermente.
Les cocons sont loin de présenter l'uniformité de couleur
et de finesse que recherchent tant les filateurs : il y a dans
toutes les chambrées de fort jolis cocons pesant 1 kilogramme
par 54o ; mais il s'agit moins aujourd'hui d'avoir de beaux
cocons que d'en produire, dût-on revenir pour cela de la
perfection vers les procédés qu'on appelle barbares et les
produits grossiers.
Tandis que les graineurs européens traversaient l'Égypte
sans s'y arrêter, et se rendaient en Perse et en Chine, les Sy-
riens venaient prendre toute la graine que le pays peut pro-
duire.
La contrée que j'habite produit la plus grande partie des
cocons. Depuis quatre ans il n'en est pas étouffé un seul; tous
sont achetés par les graineurs syriens, qui les payent de
hauts prix.
En 1869, je portai en France une certaine quantité de graine.
Essayée à l'établissement de Cayaillon, elle marcha rapide-
ment; les vers montèrent à la bruyère en vingt-huit jours,
ils ne présentaient aucun indice de la pèlerine ; mais les co-
cons parurent faibles, et ils étaient de couleurs très-diffé-
rentes.
L'essai offrit cela de particulier que le ver, à la montée,
exigeait une température plus élevée que la plupart des au-