Monicart, Jean Baptiste de; Ganeau, Etienne [Bearb.]; Quillau, Jacques [Bearb.]; Le Testu, Romain [Übers.]: Versailles Immortalisé Par Les Merveilles Parlantes des Bâtimens, Jardins, Bosquets, Parcs, Statues, Groupes, Termes ...: En Neuf Tomes In-Quarto (Tome Premier) (A Paris: Chez Etienne Ganeau, Libraire ... Et Jacque Quillau, Imprimeur-Libraire-Juré de l'Univ., 1720)

1 Les Merveilles Parlantes
Qu’à des Nimphés enfin , délicates & blondes,
Qu’on eût dû, par rapport à leur rang immortel,
Loger eniemble, au moins dans un pareil Hôtel,
Que ce haut Ossicier a pour sa résidence ,
Ou dans l’autre côté , qui te paroîtratel,
En symétrie, en ressèmblance -,
Mais c’est celui-ci que tu vois,
Dont la divine Chasieresiè,
Pour sa retraite auroit fait choix 5
Puisque la brillante Princesie * ,
Qui l’a mis sur pied autrefois,
Se trouve comme la Déesie,
D’un rare mérite ôc de poids 5
Prudente, sage, chaste & belle,
Et d’aussi bonne maîson qu’elle :
Examinant de plus ce lieu par le menu 5
Il lui seroit bien convenu ,
Quand la belle Déesie, après son exercice,
_Eût desiré laver dans l’eau son beau corps nu ,
Elle auroit en ce lieu, tout prêt pour cet office,
Un bain propre & superbe, & placé de façon ,
Qu’il n’est pas lieu d’y craindre aucun autre Aéteon ,
Ni que quelque mortel y jette ,
Une œillade trop indiscrette :
Mais, Pasiànt, je ne songe pas
Que je suis au-delà de ma jufie limite,
Il faut ici que je te quitte,
Je vais retourner sur mes pas,
Et reprendre le premier poste ,
Où. dès ton abord je t’ai joint j
Car, lorsqu’il vient quelqu’un, soit de près, soit de loin,

* L>s Conti lu Douairière, Fille de Louis XIV",

Mon