di Versailles, 171
IPHIGENIE,
TABLEAU DANS LA SALLE DE DIANE,
AUX GRANDS APPARTEMENS
du Chasteau de Versailles.
EN quelque endroit, Palïànt, que tes fixes regards
Admirent ce Tableau fait d’une main artifie,
Ils ne trouvent de toutes parts
Que des coups de grand Maître épars,
Sur les divers Adeurs d’une scene fort triste
Et les beautez du coloris,
(Dont la Fosse a formé la charmante harmonie,)
Font par leurs unions d’une grâce infinie ,
Relever de beaucoup le prix
De ce sujet dépeint qu’il prend d’Iphigenie $
Ce fut le propre nom de celle que tu vois
Sous cet habit de fille au printems de son âge 5
Et c’est moi-même enfin qui t’adressè sa voix ,
Et qui remplit ici le premier personnage :
Ce couteau sur l’autel , ce Sacrificateur
Qui regarde les Cieux, pénétré de douleur-
Ces soldats consternez qui détournent la tête,
Témoignant voir avec horreur
Ce sacrifice qu’on apprête ,
Presentent à ta vue un spedacle touchant,
Qui du premier coup d’œil ne laide pas de plaire
Et d’exciter d’abord le curieux penchant
A s’informer à fond du sujet d’une affaire
Qui paroît extraordinaire 5
Et comme ton esprit me paroît approchant
Y ij
IPHIGENIE,
TABLEAU DANS LA SALLE DE DIANE,
AUX GRANDS APPARTEMENS
du Chasteau de Versailles.
EN quelque endroit, Palïànt, que tes fixes regards
Admirent ce Tableau fait d’une main artifie,
Ils ne trouvent de toutes parts
Que des coups de grand Maître épars,
Sur les divers Adeurs d’une scene fort triste
Et les beautez du coloris,
(Dont la Fosse a formé la charmante harmonie,)
Font par leurs unions d’une grâce infinie ,
Relever de beaucoup le prix
De ce sujet dépeint qu’il prend d’Iphigenie $
Ce fut le propre nom de celle que tu vois
Sous cet habit de fille au printems de son âge 5
Et c’est moi-même enfin qui t’adressè sa voix ,
Et qui remplit ici le premier personnage :
Ce couteau sur l’autel , ce Sacrificateur
Qui regarde les Cieux, pénétré de douleur-
Ces soldats consternez qui détournent la tête,
Témoignant voir avec horreur
Ce sacrifice qu’on apprête ,
Presentent à ta vue un spedacle touchant,
Qui du premier coup d’œil ne laide pas de plaire
Et d’exciter d’abord le curieux penchant
A s’informer à fond du sujet d’une affaire
Qui paroît extraordinaire 5
Et comme ton esprit me paroît approchant
Y ij