D E Ve KS A I LL ES. 117
LA FEMME MALADE D’UN FLUX DE SANG,
GUERIE PAR JESUS-CHRIST.
Tableau dans la mesme Salle.
PAul VERONESEen cet ouvrage,
Me fait faire, Passant, le sécond personnage y
Le premier qu’il figure est un grand Médecin,
Qui porte en ïbn visage un air grave & divin y
Tu me vois à ses yeux languissante & malade >
Et je lui parle en tons plaintifs :
Ces gens autour de lui paroissent attentifs
A la cure qu’il fait & qui les persuade,
Qu’il renferme dans soi les dons du Tout-puissànt,
J’étois depuis douze ans, affbiblie , affligée
D’un continuel ssux de sang j
Ma santé s’en trouvoit tellement dérangée,
Qu’étant ainsi sans force , il falloir jour & nuit
Garder, à mon regret, le lit.
Aprenant que Jesus ( dont la sainte pratique
Etoit dans nos cantons répandue 6c publique , )
Guerissbit du toucher seul, ainsi qu’en deux mots.,
Les malades de tous leurs maux,
Et même les plus incurables 5
Je voulus resseurir ces effets admirables :
Je me fis porter dans le lieu
Où passbit ce Prophète Dieu 5
Je m’approchai de lui doucement par derrière >
Et je fis tout bas ma priere,
Qfflil pût faire sur moi le miracle nouveau ?
De me guérir du mal étrange
Qui m’alloic conduire au tombeau 5
Psij
LA FEMME MALADE D’UN FLUX DE SANG,
GUERIE PAR JESUS-CHRIST.
Tableau dans la mesme Salle.
PAul VERONESEen cet ouvrage,
Me fait faire, Passant, le sécond personnage y
Le premier qu’il figure est un grand Médecin,
Qui porte en ïbn visage un air grave & divin y
Tu me vois à ses yeux languissante & malade >
Et je lui parle en tons plaintifs :
Ces gens autour de lui paroissent attentifs
A la cure qu’il fait & qui les persuade,
Qu’il renferme dans soi les dons du Tout-puissànt,
J’étois depuis douze ans, affbiblie , affligée
D’un continuel ssux de sang j
Ma santé s’en trouvoit tellement dérangée,
Qu’étant ainsi sans force , il falloir jour & nuit
Garder, à mon regret, le lit.
Aprenant que Jesus ( dont la sainte pratique
Etoit dans nos cantons répandue 6c publique , )
Guerissbit du toucher seul, ainsi qu’en deux mots.,
Les malades de tous leurs maux,
Et même les plus incurables 5
Je voulus resseurir ces effets admirables :
Je me fis porter dans le lieu
Où passbit ce Prophète Dieu 5
Je m’approchai de lui doucement par derrière >
Et je fis tout bas ma priere,
Qfflil pût faire sur moi le miracle nouveau ?
De me guérir du mal étrange
Qui m’alloic conduire au tombeau 5
Psij