deVersailleî.' 3j
«« %£ 5c£ « 3c« »
NITOCRIS REINE D’ASSYRIE.
TABLEAU AU-DESSUS DES FENESTRES
DE LA CHAMBRE DE LA REINE,
Au Chasteau de Versailles.
IL faut être, Pallant, un Tableau de grand prixB
Pour remplir la place honorable
Que j’ai dans ce lieu respeétable 5
Mais tu n’en seras plus surpris,
Quand par moi tu sçauras que j’étois Nitocris,
Cette Reine de Babilone,
Et l’Epouse du Roy Nabuchodonosor,
Duquel j’occupai seule & dignement le trône ,
Après que ce Prince fut mort.
Le pinceau du sçavant de Seve
Me peint en posture à tes yeux
D’une femme habile qui rêve ,
En s’attachant à voir des bâtimens fameux,
Et l’ouvrage hardi de ce Pont qu’on achevé j
C’est celui que je Es bâtir
Sur les eaux du rapide Euphrate ,
Entreprise au fond délicate,
Mais dont, à mon honneur, la fin m’a fait sortir j
J’eus encor le succès d’un travail difficile ,
Lorsque je détournai son cours
Pour le faire couler au-tour de cette Ville,
Expédient qui fut pour moi d’un grand secours -,
Car j’arrêtai par là les conquêtes des Medes,
Dont les progrès bien-tôt devinrent lents Sc tiedes.
Je conçus un delïein ensuite allez nouveau,
Tomc ZZ. E
«« %£ 5c£ « 3c« »
NITOCRIS REINE D’ASSYRIE.
TABLEAU AU-DESSUS DES FENESTRES
DE LA CHAMBRE DE LA REINE,
Au Chasteau de Versailles.
IL faut être, Pallant, un Tableau de grand prixB
Pour remplir la place honorable
Que j’ai dans ce lieu respeétable 5
Mais tu n’en seras plus surpris,
Quand par moi tu sçauras que j’étois Nitocris,
Cette Reine de Babilone,
Et l’Epouse du Roy Nabuchodonosor,
Duquel j’occupai seule & dignement le trône ,
Après que ce Prince fut mort.
Le pinceau du sçavant de Seve
Me peint en posture à tes yeux
D’une femme habile qui rêve ,
En s’attachant à voir des bâtimens fameux,
Et l’ouvrage hardi de ce Pont qu’on achevé j
C’est celui que je Es bâtir
Sur les eaux du rapide Euphrate ,
Entreprise au fond délicate,
Mais dont, à mon honneur, la fin m’a fait sortir j
J’eus encor le succès d’un travail difficile ,
Lorsque je détournai son cours
Pour le faire couler au-tour de cette Ville,
Expédient qui fut pour moi d’un grand secours -,
Car j’arrêtai par là les conquêtes des Medes,
Dont les progrès bien-tôt devinrent lents Sc tiedes.
Je conçus un delïein ensuite allez nouveau,
Tomc ZZ. E