3S4. Les Merveilles Parlantes
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LE GRAND PERRON
DU CHASTEAU DE VESAILLES;
DU CO STE’ DES JARDINS.
PAssant je voy ton embarras,
Ta marche est sulpendue, elle est lente & rétive,
Tu ne sçais où tourner tes pas,
Tu n’es pas le premier à qui la chose arrive ,
Car un Mortel frappé des objets pleins d’appas,
De ma brillante perspeétive
Se trouve d’abord si surpris,
Que sa volonté, ses esprits,
Demeurans arrêtez 6c comme en léthargie,
( Croyant que ce qu’il voit est un songe ou magie, )
Il faut que les premiers momens
Puistènt bien convaincre ses sens,
Pour porter ce réel au fond de son idée,
Où lorsque cette image est peinte Ôc bien gardée,
L’esprit se débaraste, entre en raisonnement,
Tient ensuite conseil avec le jugement,
Sur le meilleur choix qu’il doit faire:
Enfin vers où le corps fera son mouvement,
A quoi la volonté, sa cheville ouvrière,
Donne après son consentement,
Et les membres ensuite agisiënt brusquement
Pour obéir à la derniere.
Je te rencontre ici dans un pareil état,
Et tu dois m’avouer que ce secret combat
Se paslè de même en ton ame
Au temps que je te parle, 6c qu’à propos j’entame
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LE GRAND PERRON
DU CHASTEAU DE VESAILLES;
DU CO STE’ DES JARDINS.
PAssant je voy ton embarras,
Ta marche est sulpendue, elle est lente & rétive,
Tu ne sçais où tourner tes pas,
Tu n’es pas le premier à qui la chose arrive ,
Car un Mortel frappé des objets pleins d’appas,
De ma brillante perspeétive
Se trouve d’abord si surpris,
Que sa volonté, ses esprits,
Demeurans arrêtez 6c comme en léthargie,
( Croyant que ce qu’il voit est un songe ou magie, )
Il faut que les premiers momens
Puistènt bien convaincre ses sens,
Pour porter ce réel au fond de son idée,
Où lorsque cette image est peinte Ôc bien gardée,
L’esprit se débaraste, entre en raisonnement,
Tient ensuite conseil avec le jugement,
Sur le meilleur choix qu’il doit faire:
Enfin vers où le corps fera son mouvement,
A quoi la volonté, sa cheville ouvrière,
Donne après son consentement,
Et les membres ensuite agisiënt brusquement
Pour obéir à la derniere.
Je te rencontre ici dans un pareil état,
Et tu dois m’avouer que ce secret combat
Se paslè de même en ton ame
Au temps que je te parle, 6c qu’à propos j’entame