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L’HOMME SENSUEL»
TABLEAU DANS LA PETITE GALEKIE
Du Chasteau de Versailles.
CE t ouvrage est, en prix, lèmblable au precedent,
Et de pareille force & de la même trempe ,
Peint par le CoRREGEen détrempe j
Il est emblématique, ingénieux, sçavant.
Ma toile dans son fond figure un païsage
Des plus agréables aux yeux •
Tu vois au pied de l’arbre où. paroît un ombrage,
( Dont le couvert est frais & très délicieux, )
Un Homme nud, assis, & sur des peaux à terre ,
Dont il fait son lit ordinaire :
Il est dépeint environné
De trois Femmes à demi nues,
Ayant un air déterminé ,
Qui semblent sans pudeur & fort peu retenues,
Dont les cheveux pour ornemens
Sont entrelacez de serpens.
Cet homme en sa figure est nonchalant & lâche,
Il souffre qu’une femme assise à son côté
Lui prenne jambe & bras , & même les attache
Aux branches de cet arbre, & sous qui ce Gavache*
Paroît insolemment gîté.
L’autre Femme debout en nudité pareille,
En jouant de la ssutte approche son oreille,
Semblant par ses sons ravisiàns
Qu’elle fixe & charme les sens.
La derniere Femme & troisiéme,
Lui livre un autre allant de même 5
Elle tient des serpens qui semblent s’allonger,
* Esséminé ou, poltron. I î ij
L’HOMME SENSUEL»
TABLEAU DANS LA PETITE GALEKIE
Du Chasteau de Versailles.
CE t ouvrage est, en prix, lèmblable au precedent,
Et de pareille force & de la même trempe ,
Peint par le CoRREGEen détrempe j
Il est emblématique, ingénieux, sçavant.
Ma toile dans son fond figure un païsage
Des plus agréables aux yeux •
Tu vois au pied de l’arbre où. paroît un ombrage,
( Dont le couvert est frais & très délicieux, )
Un Homme nud, assis, & sur des peaux à terre ,
Dont il fait son lit ordinaire :
Il est dépeint environné
De trois Femmes à demi nues,
Ayant un air déterminé ,
Qui semblent sans pudeur & fort peu retenues,
Dont les cheveux pour ornemens
Sont entrelacez de serpens.
Cet homme en sa figure est nonchalant & lâche,
Il souffre qu’une femme assise à son côté
Lui prenne jambe & bras , & même les attache
Aux branches de cet arbre, & sous qui ce Gavache*
Paroît insolemment gîté.
L’autre Femme debout en nudité pareille,
En jouant de la ssutte approche son oreille,
Semblant par ses sons ravisiàns
Qu’elle fixe & charme les sens.
La derniere Femme & troisiéme,
Lui livre un autre allant de même 5
Elle tient des serpens qui semblent s’allonger,
* Esséminé ou, poltron. I î ij