364 Les Merveilles Parlantes
qp qp qp qp qpqpqpqpqpqpqpqpqpqpqpqpqpqp qp qp qp
LE DELUGE DE NOE,
TABLEAU DANS LE SALLON
DE L’APPARTEMENT DAUPHIN
DU C H A S T E A U DE VERSAILLES.
CE Tableau précieux & cher,
De la main de Paul Veronese ,
N’a rien dans son détail, dans son tour, qui ne plaise.
Et dès qu’il n’offre aux yeux que le Ciel & la mer,
Ainsî que le speétacle amer
De cette quantité de monde
Qui tâche à se sauver de la fureur de l’onde,
Où. ces corps de tout sexe, en grand étonnement.ÿ
Sont dépeints à la nage ici confusëmenr,
Ton regard, Pallant, d’abord juge
Qu’il y represente un déluge.
Comme on ne voit ssotter sur l’humide Elément
Que ce seul & gros bâtiment
D’une sing-uliere strudure,
On peut bien concevoir que sous sa couverture
Il renferme quelques humains
Qui l’ont fabriqué de leurs mains,
De façon qu’il résifle au plus cruel orage,
Et pour se garantir du menaçant naufrage
Qui paroît ici general
Et dont le monde entier essuya le dommage;
Je fus témoin jadis de son effet fatal
Et sans en resleurir le mal.
Quoique je ne sois pas dépeint sur cette