Monicart, Jean Baptiste de; Le Testu, Romain [Übers.]; Ganeau, Etienne [Bearb.]; Quillau, Jacques [Bearb.]: Versailles Immortalisé Par Les Merveilles Parlantes des Bâtimens, Jardins, Bosquets, Parcs, Statues, Groupes, Termes ...: En Neuf Tomes In-Quarto (Tome Second) (A Paris: Chez Etienne Ganeau, Libraire ... Et Jacque Quillau, Imprimeur-Libraire-Juré de l'Université, 1720)

îyi Les Merveilles Parlantes
- Au-delà de ma sussisance,
Mais ma tête 6c mes sens se trouvant trop imbus
Des su-btiles vapeurs de sa chaude substance,
Je m’endormis, laissant à découvert 6c nus
Les endroits de mon corps qu’on tient par bien-séance
Et par pudeur cachez pour n’être jamais vus.
J’étois couché sur terre au-devant de ma porte
Où je dormois profondément,
Lorsqu’un de mes trois fils & qui s’appelloit ChamÇ
Me voyant nud de cette sorte
Se met à rire par éclats,
Et va trouver du même pas
Ses autres freres pour leur dire
Qu’il vouloir leur donner ample sujet de rire,
Ils se nommoient Sem 6c Japhec ,
Sem respectueux, plus discret,
Loin de faire une raillerie
De l’état auquel il me vit,
Desapprouvant son frere 6c sa plaisanterie
Vint vers moi vite 6c me couvrit ;
Mais lorsqu’à mon réveil on me conta l’histoire
De telle mocquerie insolente 6c si noire
De cet irrespedueux fils,
Dans mon couroux je le maudis,,
Ain si que tous ceux de sa race,
Qui sentit les effets d’une telle disgrace
Et de ma malédiction,
Car Dieu l’eut en aversïon -,
Nembrod son petit-fils éprouva ma fhénàcêÇ
Quand il eut l’orgueilleuse audace
De bâtir la Tour de Babel
Quai, vouloir élever jusqu’aux voûtes du Ciel.
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