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https://doi.org/10.11588/diglit.1259#0043
L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 11
Si l'on adoptait la construction d'un premier étage dansées deux palais, il suffirait découvrir une surface
de 26,000 mètres pour chacun des édifices, ce qui donnerait pour l'ensemble 32,000 mètres.
Dans le premier cas, l'esplanade aurail une largeur de 168 mètres. Dans le second cas, une largeur de
194 mètres.
Les palais des arls et des sciences pourraient être mis en communication par une galerie souterraine où
seraient exposes une partie de l'outillage et des produits des industries extractives.
La commission, consultée sur la question de la permanence d'une partie des constructions à élever dans
le Champ-de-Mars, a émis le vœu que les palais des arts et des sciences puissent être conservés.
Les édifices destinés à recevoir les expositions partielles et périodiques, particulièrement les expositions
qui procèdent des sciences et qui ont besoin d'avoir à leur disposition en abondance : le gaz, l'eau, !a vapeur,
l'électricité, font défaut à Paris.
Le Palais de l'Industrie a rendu les plus grands services. Il se prèle à toutes les transformations, mais
son insuffisance est chaque jour constatée. Ne conviendrait-il pas de laisser subsister après 1883, dans un
quartier qui se rapproche rapidement du centre de Paris, au milieu d'un parc qui transformerait le Champ-
de-Mars, les deux palais projetés ?
Ainsi que j'aurai d'ailleurs l'honneur de vous l'exposer tout à l'heure, Monsieur le Ministre, en énumê-
rant les chiffres que la commission a inscrits dans son projet de budget, la dépense pour tes deux palais
projetés ne sera pas considérablement plus élevée si on l'ait des édifices définitifs, car ces deux palais consti-
tueraient de toute manière l'entrée décorative de l'Exposition, et exigeraient à ce litre, dans le cas
même où l'on déciderait qu'ils ne seraient que provisoires, un sacrifiée plus grand que les autres cons-
tructions.
Vous estimerez sans doute, Monsieur le Ministre, quo cette question de la permanence d'une partie des
bâtiments de l'Exposition de 1889 pourra être soumise au Parlement ou au Conseil municipal de la Ville de
Paris, soit pour faire l'objet du vote d'un crédit supplémentaire spécial de la part des Chambres, soit pour
provoquer une convention entre l'État et la Ville de Paris.
Immédiatement après ces deux palais, les constructions provisoires couvriraient une surface de
220,000 mètres, dont 166,000 mètres réservés au hall des machines et aux galeries du travail, qui seraient
réunies devant l'École Militaire en prenant toute la largeur du Champ-de-Mars, et Ht,000 mètres attribués
aux industries proprement dites.
Celte dernière portion des constructions provisoires s'élèverait entre le hall des machines et les palais
des arls et des sciences, ménageant, comme continuation de l'esplanade de 168 ou de 19-i mètres de largeur
qui sépare le palais des arls et celui des sciences, une avenue de 268 mèlres de longueur sur 68 mètres
de largeur.
Une telle disposition donnerait au Champ-de-Mars comme surfaces couvertes :
Palais des arts...................... 3i.000 mètres.
Palais des sciences.................... 34.000 —
Hall des machines.................... 106.000 —
Constructions intermédiaires partagées entre deux sections de
57,000 mètres..................... M-Ï.000 —
Total (i)............288.000 mètres.
Selon le classement qui serait adopté par la commission d'organisation, ces différentes surfaces couvertes
auraient leur affectation définitive.
Ce qu'il importe d'établir, c'est qu'en obtenant 288,000 mètres de surfaces couvertes dans le Chimp-de-
Mars, ajoutées aux surfaces dont on peut disposer aux Champs-Elysées, à l'Esplanade des Invalides, sur les
quais de l'Aima et d'Orsay et dans les parties non plantées du parc du Trocadéro, ainsi que sur la berge de
la Seine au-dessous du pont d'Iéna, on obtient un total qui augmente de plus d'un tiers les surfaces dont
disposait l'Exposition de 1878.
Je joins d'ailleurs, Monsieur le Ministre, à celLe indication du plan général, auquel s'est ralliée ia
commission, les dessins et devis qui vous permettront de le suivre dans ses détails et de vous rendre compte
des voies et moyens auxquels il y aurail lieu de recourir pour mettre ce plau à exécution.
(1) H ressort d'un état que M. le Directeur des travaux de Paris a hit dresser par les ingénieurs géomètres do
la ville que les surfaces occupées en 1878 dans le Champ-de-Mars et le parc du Trocadéro, non compris l'agricul-
ture et l'horticulture, mais y compris les constructions isolées, donnaient un total de 28i),I30 métros.
Si l'on adoptait la construction d'un premier étage dansées deux palais, il suffirait découvrir une surface
de 26,000 mètres pour chacun des édifices, ce qui donnerait pour l'ensemble 32,000 mètres.
Dans le premier cas, l'esplanade aurail une largeur de 168 mètres. Dans le second cas, une largeur de
194 mètres.
Les palais des arls et des sciences pourraient être mis en communication par une galerie souterraine où
seraient exposes une partie de l'outillage et des produits des industries extractives.
La commission, consultée sur la question de la permanence d'une partie des constructions à élever dans
le Champ-de-Mars, a émis le vœu que les palais des arts et des sciences puissent être conservés.
Les édifices destinés à recevoir les expositions partielles et périodiques, particulièrement les expositions
qui procèdent des sciences et qui ont besoin d'avoir à leur disposition en abondance : le gaz, l'eau, !a vapeur,
l'électricité, font défaut à Paris.
Le Palais de l'Industrie a rendu les plus grands services. Il se prèle à toutes les transformations, mais
son insuffisance est chaque jour constatée. Ne conviendrait-il pas de laisser subsister après 1883, dans un
quartier qui se rapproche rapidement du centre de Paris, au milieu d'un parc qui transformerait le Champ-
de-Mars, les deux palais projetés ?
Ainsi que j'aurai d'ailleurs l'honneur de vous l'exposer tout à l'heure, Monsieur le Ministre, en énumê-
rant les chiffres que la commission a inscrits dans son projet de budget, la dépense pour tes deux palais
projetés ne sera pas considérablement plus élevée si on l'ait des édifices définitifs, car ces deux palais consti-
tueraient de toute manière l'entrée décorative de l'Exposition, et exigeraient à ce litre, dans le cas
même où l'on déciderait qu'ils ne seraient que provisoires, un sacrifiée plus grand que les autres cons-
tructions.
Vous estimerez sans doute, Monsieur le Ministre, quo cette question de la permanence d'une partie des
bâtiments de l'Exposition de 1889 pourra être soumise au Parlement ou au Conseil municipal de la Ville de
Paris, soit pour faire l'objet du vote d'un crédit supplémentaire spécial de la part des Chambres, soit pour
provoquer une convention entre l'État et la Ville de Paris.
Immédiatement après ces deux palais, les constructions provisoires couvriraient une surface de
220,000 mètres, dont 166,000 mètres réservés au hall des machines et aux galeries du travail, qui seraient
réunies devant l'École Militaire en prenant toute la largeur du Champ-de-Mars, et Ht,000 mètres attribués
aux industries proprement dites.
Celte dernière portion des constructions provisoires s'élèverait entre le hall des machines et les palais
des arls et des sciences, ménageant, comme continuation de l'esplanade de 168 ou de 19-i mètres de largeur
qui sépare le palais des arls et celui des sciences, une avenue de 268 mèlres de longueur sur 68 mètres
de largeur.
Une telle disposition donnerait au Champ-de-Mars comme surfaces couvertes :
Palais des arts...................... 3i.000 mètres.
Palais des sciences.................... 34.000 —
Hall des machines.................... 106.000 —
Constructions intermédiaires partagées entre deux sections de
57,000 mètres..................... M-Ï.000 —
Total (i)............288.000 mètres.
Selon le classement qui serait adopté par la commission d'organisation, ces différentes surfaces couvertes
auraient leur affectation définitive.
Ce qu'il importe d'établir, c'est qu'en obtenant 288,000 mètres de surfaces couvertes dans le Chimp-de-
Mars, ajoutées aux surfaces dont on peut disposer aux Champs-Elysées, à l'Esplanade des Invalides, sur les
quais de l'Aima et d'Orsay et dans les parties non plantées du parc du Trocadéro, ainsi que sur la berge de
la Seine au-dessous du pont d'Iéna, on obtient un total qui augmente de plus d'un tiers les surfaces dont
disposait l'Exposition de 1878.
Je joins d'ailleurs, Monsieur le Ministre, à celLe indication du plan général, auquel s'est ralliée ia
commission, les dessins et devis qui vous permettront de le suivre dans ses détails et de vous rendre compte
des voies et moyens auxquels il y aurail lieu de recourir pour mettre ce plau à exécution.
(1) H ressort d'un état que M. le Directeur des travaux de Paris a hit dresser par les ingénieurs géomètres do
la ville que les surfaces occupées en 1878 dans le Champ-de-Mars et le parc du Trocadéro, non compris l'agricul-
ture et l'horticulture, mais y compris les constructions isolées, donnaient un total de 28i),I30 métros.