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Monod, Émile [Hrsg.]
L' Exposition Universelle de 1889: Grand ouvrage illustré, historique, encyclopédique, descriptif (Band 1) — Paris, 1890

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https://doi.org/10.11588/diglit.1259#0194
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LES CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES

?a préférence et la suprématie accordées au fer, non seulement dans la cons-
i truction et les charpentes des grands bâtiments, mais encore dans leur déco-
i ration, paraissent constituer la caractéristique de l'Exposition de -1889, au point
de vue de l'art du constructeur.

A ce titre, il nous semble nécessaire de faire précéder la description des Palais où le fer
a trouvé un emploi si considérable et des applications si importantes, et parfois si nouvelles,
d'une étude générale sur les constructions métalliques à l'Exposition.

L'emploi du fer dans les constructions des charpentes date de loin, mais n'a commencé
à prendre une certaine extension que depuis l'établissement des chemins de fer et les pro-
grès réalisés dans le laminage du fer.

L'art de la charpente métallique n'existait pas il y a un siècle; on rencontrait d'habiles
serruriers, mais on ne connaissait pas le fer laminé, ni les procédés employés depuis pour le
couper, le percer et l'ajuster dans des conditions économiques. Les combles du Théâtre-
Français furent, il est vrai, établis en fer vers cette époque, mais ce fut en fer forgé, et la
construction en devint si coûteuse que lorsqu'il s'agit, en 1809, de refaire la coupole de la
Halle aux blés, détruite par un incendie, on se décida à la construire en fonte de fer.

Le remplacement du bois par le fer s'imposait cependant de plus en plus; le bois, en
outre des dangers d'incendie, exige des frais d'entretien considérables et ne se prête pas,
d'une manière simple et facile, à la couverture d'espaces à grandes portées. Et comme la
marche en avant de l'humanité est corrélative d'un besoin constant d'accroissement de bien-
être dans les masses, de concentration des populations et d'une augmentation considérable
dans les dimensions, non seulement des habitations particulèrcs et des rues, mais aussi et
surtout des lieux où le public se réunit, on a eu constamment à se préoccuper, depuis le
commencement de ce siècle, des moyens d'augmenter les portées des constructions et de
substituer d'une manière économique le fer au bois dans les charpentes.

La première grande transformation que les ingénieurs ont apportée aux conditions
d'établissement des charpentes a été faite par Polonceau.

En soutenant les arbalétriers au moyen de bielles en fonte ou fer, il a permis d'aug-
menter, dans une grande proportion, la longueur de ces arbalétriers et, par suite, l'ouverture
des fermes.
 
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