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540 L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889

ouvrages accessoires, branchements de bouches et regards sous trottoirs, branchements
particuliers, avec les améliorations introduites dans ces derniers temps, notamment par
M. l'ingénieur en chef Durand-Claye, pour faciliter l'écoulement des eaux et l'entraînement
des matières, raccords, courbes, murage du branchement particulier à i'égout, etc.

Entretien. — Les égouts assurent la libre circulation des eaux fluviales, des eaux ména-
gères, des eaux vannes ; ils assureront même le départ de toutes les matières fécales quand
on aura réalisé le système du « tout à I'égout ». Mais il faut, pour les maintenir en bon état
de fonctionnement, en effectuer le curage. Les dispositions des branchements de bouches
et des croisements d'égouts ont été étudiées avec grand soin, de façon à atténuer les dépôts
de matières solides, sables, ordures, etc. Depuis quelques années, le long des voies impor-
tantes, aux abords des marchés, on a muni les bouches d'égouts de paniers métalliques
qui arrêtent la presque totalité des ordures et du sable, et que l'on enlève de la voie publique
au moyen de grues montées sur des tombereaux, dont nous avons déjà eu l'occasion de
parler lorsque nous nous sommes occupé du service de la voie publique. Malgré cela, le
curage des égouts n'en exige pas moins des soins incessants. Il s'exécute à bras dans les
petites galeries au moyen de wagonnets, et dans les collecteurs au moyen de bateaux munis
de vannes que pousse la pression même de l'eau.

Le système général de curage adopté à Paris était représenté par une collection de
dessins destinés à faire comprendre le mode de fonctionnement du bateau-vanne et du
wagon-vanne introduits par M. Belgrand, ainsi que des réservoirs de ebasse, récemment
adoptés dans le service et déjà au nombre de près de sept cents. A côté des modèles connus
des collecteurs à wagon et à bateau, à côté d'une reproduction du modèle, déjà anté-
rieurement présenté, du système si ingénieux employé par M. Belgrand pour le nettoyage
périodique du double siphon du pont de l'Aima au moyen d'une boule en bois, étaient
venus se placer des modèles, au 1/5° de l'exécution, des réservoirs de chasse avec leurs
appareils automatiques qui fonctionnaient constamment sous les yeux du public. Une
panoplie de l'outillage, un modèle de panier disposé dans certaines bouches d'égout aux
abords des Halles, des dessins du siphon à amorçage automatique et continu du pont
Morland complétaient cette partie de l'exposition.

8° Épuration et utilviation des eaux d'égout.

Les égouts de Paris réunissent toutes leurs eaux dans trois égouts collecteurs. Celui
de la rive gauche et celui de la rive droite envoient leurs eaux dans un canal commun
qui débouche dans la Seine, à l'aval de Paris, à Clichy. Le troisième, qui recueille les
eaux des quartiers hauts de Paris (rive droite) débouche à Saint-Denis. Les 300,000 mètres
cubes d'eaux d'égout qui tombent ainsi par jour dans la Seine infectent ce fleuve; de là
est né le projet qui consiste dans l'emploi de ces eaux à l'irrigation des cultures et dans leur
traitement par l'infiltration dans un sol suffisamment perméable. L'expérience a d'abord
eu lieu dans la plaine de Gennevilliers. Les ouvrages qui dépendent de ce service d'assai-
nissement peuvent se diviser en trois parties : alimentation, distribution, évacuation ou
drainage.

L'alimentation comprend les différents systèmes établis pour amener les eaux d'égout
dans la plaine de Gennevilliers. Le principal consiste dans l'usine élévatoire établie à
 
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